M. Traoré, âgé d’une cinquantaine d’années est un riche commerçant résidant à Kangaba. Polygame, il s’est marié avec deux femmes répondant aux noms de Sira, 45 ans, première épouse et de Safiatou, 30 ans, la seconde épouse. Les deux dames ont toutes eu des enfants avec lui. Comme dans presque toutes les familles polygames, il n’est pas rare de voir également chez les Traoré, des scènes de bagarre. Le chef de famille fait de son mieux pour les rapprocher mais en vain. Chaque femme prend ses distances avec l’autre.

Le lundi 14 juillet dernier, vers 13h, Safiatou s’était chamaillée avec Alima, la deuxième fille de sa coépouse. Cette dernière âgée de 16 ans et élève à l’école fondamentale de Kangaba n’est pas facile à vivre. Elle déteste sa marâtre et les enfants de celle-ci. Safiatou, n’ayant pas supporté que Alima lui tienne tête ce jour-là, lui administra quelques fessées pour la corriger. Aussitôt, elle s’est mise à pleurer alertant donc sa mère Sira.

Cette dernière qui était dans sa chambre piqua une colère noire et sortit sur le champ pour se jeter sur sa coépouse. Pendant que les deux femmes se bagarraient, Alima profita de leur inattention pour essuyer ses larmes et s’emparer d’une marmite qui contenait de l’eau bouillante sur le feu. Sans même hésiter, elle s’avança vers sa demi sœur du nom de Fatim Traoré, âgée seulement de 2 ans, fille cadette de sa marâtre qui batifolait par terre et l’aspergea. La gamine cria jusqu’à perdre sa voix et eu le corps ébouillanté (voir photo). Alima, paniquée prit ses jambes au cou et disparait dans la nature.

La mère de la petite stoppa la bagarre avec sa coépouse pour porter secours à sa fille. Toute en larme, accompagnée d’un voisin, elle transporta son enfant au Centre de Santé de Kangaba. Là-bas, l’enfant reçoit des soins et a échappé belle. M. Traoré, informé s’est rendu à l’hôpital pour s’acquitter des frais médicaux avant de se rendre chez lui à la recherche de la fautive. Mais il apprend que cette dernière avait déserté les lieux en se refugiant chez ses grands parents. Il affirme qu’elle ne mettra plus jamais les pieds chez lui. Il y a eu plus de peur que de mal car, la vie de la petite Fatim n’est plus en danger selon les médecins. La mère de cette dernière envisage de porter l’affaire devant la gendarmerie.

La vie en polygamie n’est pas toujours rose. Il y a quelques mois, c’est une autre fille sapeur pompier de son Etat, la famille Kanté de Kalaban Coro qui faisait la Une de l’actualité pour avoir tué sa demi-sœur en l’aspergeant d’essence avant de mettre le feu. Les hommes qui optent pour la polygamie sont prévenus.