L’ouverture du procès sur le sulfureux dossier d’achat d’avion présidentiel et d’équipements militaires, initialement prévue ce mardi 17 septembre a été repoussée au 24 de ce mois à la demande du ministère public et des avocats de la défense. Raison : l’attaque terroriste contre les écoles de la gendarmerie de Bamako sise à Faladié.
Très attendue, l’affaire d’achat d’avion présidentiel et d’équipements militaires était citée parmi les grands dossiers absents lors des procès de la Cour d’assises spéciales contre les crimes.
Ces deux dossiers ont été finalement ajoutés au rôle et dont l’ouverture de procès, prévue ce mardi, a été annulée et reprogrammée au 24 septembre prochain.
C’était à la demande du ministère public et des avocats de la défense. Elle est consécutive à l’attaque de l’école de la gendarmerie de Faladié par des terroristes.
Dans ces dossiers brûlants, plusieurs personnalités politiques et militaires du pays ont été arrêtées puis inculpées dont l’ancien ministre de l’Economie et des Finances BOUARE Fily SISSOKO.
En détention depuis trois ans, tout en clamant son innocence, elle ne cesse d’appeler à l’organisation d’un procès équitable et transparent pour faire la lumière dans cette affaire d’achat d’avion présidentiel.
A l’époque, les différents prix autour de ce deal ont suscité de soupçon. Et les enquêtes ont découvert des malversations financières de plusieurs milliards de FCFA.
L’ancien ministre Mahamadou Camara et chef de cabinet du président de la république au moment des faits est aussi cité dans cette affaire. Il avait payé une caution pour être en liberté provisoire après plus d’une année de détention. Si Fily SISSOKO a affirmé n’avoir pas les moyens de payer les 500 millions de la liberté provisoire, par ailleurs le ministre CAMARA a en payé pour sortir de prison.
Idem pour l’achat des équipements militaires qui a manqué à de nombreux principes de sincérité et de la gestion efficiente des deniers publics.
Là également, des dizaines de milliards de F CFA sont partis, selon les enquêtes, dans la surfacturation. Et ce dossier qui avait été rangé a été déclassé par le Procureur près la cour d’Appel sous la transition. Cette décision a permis l’arrestation de l’ancien Premier ministre, Soumeylou Boubèye MAIGA et ministre de la défense au moment des faits. Ce dernier est mort en détention, il y a un an sans avoir l’opportunité d’assurer sa défense.
PAR SIKOU BAH