Un fait, trois versions différentes. Et pourtant, des preuves sont établies par le rapport, qui s’est intéressé aux témoignages de plusieurs victimes et de certains parents. Malgré cela, la France rejette les conclusions du rapport de la MINUSMA, et dénonce même une légèreté dans l’enquête s’agissant de la fiabilité de l’identité des personnes interrogées par les enquêteurs. Cent quinze personnes, au moins, ont pourtant été rapprochées par les enquêteurs de la MINUSMA, au cours de l’enquête.
Sauf que, l’armée française présente au Mali, dans un communiqué rendu public hier, « maintient avec constance et réaffirme avec force que le 3 janvier, les forces armées françaises ont effectué une frappe aérienne ciblant un groupe armé terroriste identifié comme tel ». La France émet de nombreuses réserves quant à la méthodologie retenue par le rapport. Pour l’armée française, cette méthodologie oppose des témoignages locaux non vérifiables et des hypothèses non étayées à une méthode de renseignement robuste des armées françaises.
De cet imbroglio, il est regrettable que le Mali, territoire où s’est déroulé ce drame, n’arrive pas à dire à son peuple les résultats de sa propre enquête. Qu’attend le Gouvernement du Mali pour donner sa version des faits ?
Ousmane Tangara
Source: Bamakonews