Sous la haute présidence du Général d’armée Assimi Goïta, Président de la Transition et Chef de l’État, et en présence de son Chef du Gouvernement, le Docteur Général de Division Abdoulaye Maïga, Premier ministre, le Palais présidentiel de Koulouba a abrité un Conseil des ministres décisif pour l’avenir de la culture malienne. Deux grandes annonces majeures ont été faites par le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Mamou Daffé, illustrant l’engagement de l’État à bâtir une nation résolument ancrée dans ses valeurs traditionnelles tout en assurant un mieux-être social à ses artisans.

Une assurance sociale taillée sur mesure pour les créateurs et artisans

Bamada.net-Dans un contexte socio-économique où les acteurs culturels ont longtemps été en marge des dispositifs de protection sociale, l’initiative de l’Assurance volontaire pour la Culture vient combler un vide historique. Portée conjointement par le Ministère de la Culture et celui de la Santé et du Développement social dirigé par Madame Diawara Assan Badiallo Touré, en partenariat avec l’Institut national de Prévoyance sociale (INPS), cette assurance ouvre une nouvelle ère d’inclusion sociale au Mali.

Conformément à la vision du Président de la Transition, qui fait de l’amélioration de la couverture sanitaire et de la solidarité nationale une priorité, cette convention s’inscrit dans une dynamique de refondation globale. L’Assurance volontaire pour la Culture concerne spécifiquement les travailleurs indépendants des secteurs de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, offrant ainsi un filet de sécurité à un million d’acteurs chaque année.

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Ce régime novateur permettra aux bénéficiaires d’accéder à des soins de santé de qualité et de bénéficier des prestations sociales dans des conditions avantageuses, tout en renforçant leur stabilité professionnelle. Il s’agit d’un signal fort envoyé aux artistes, artisans, guides touristiques et autres opérateurs culturels, longtemps relégués au second plan dans les politiques publiques.

La Biennale de la Renaissance culturelle malienne se tiendra à Tombouctou

Dans la même veine, le Conseil des ministres a également validé l’organisation de la Biennale Artistique et Culturelle 2025, un événement national d’envergure, véritable vitrine du génie créateur malien. Placée cette année sous le thème : « La Culture, socle pour l’ancrage de la 4ème République », cette édition incarnera pleinement le renouveau institutionnel et identitaire voulu par les autorités de la Transition.

Instituée par le Décret n°2025-0036/PT-RM du 27 janvier 2025, cette grande manifestation culturelle sera structurée en trois phases progressives :

• Phase locale en juillet, au sein des cercles et communes, pour révéler les talents émergents ;

• Phase régionale en septembre, à l’échelle des 19 Régions et du District de Bamako, pour une compétition interrégionale des disciplines artistiques ;

• Phase nationale en décembre, à Tombouctou, ville historique et carrefour du savoir sahélien, qui accueillera le point d’orgue de cette célébration de l’unité dans la diversité.

Les disciplines en compétition traduisent la richesse et la pluralité de notre patrimoine immatériel : théâtre, orchestre, ballet, chœur, danse traditionnelle, solo de chant, exposition d’objets d’art… Une palette représentative de l’expression artistique du Mali pluriel.

La Culture comme rempart contre la fracture sociale

En inscrivant la Culture au cœur de la gouvernance de transition, le Mali pose un acte politique fort. À travers l’Assurance volontaire et la Biennale 2025, le gouvernement envoie un message clair : la culture n’est plus une affaire marginale, mais bien un pilier stratégique pour la cohésion sociale, l’emploi des jeunes, la paix durable et la construction citoyenne.

Cette orientation s’inscrit dans une vision holistique de la refondation, où chaque secteur, chaque acteur, chaque région est appelé à jouer sa partition pour écrire une nouvelle page de l’histoire du Mali. En associant protection sociale et valorisation du patrimoine culturel, les autorités maliennes entendent redonner espoir à une frange longtemps oubliée, et ériger la culture en véritable moteur de développement.

Plus qu’un rendez-vous artistique, la Biennale Tombouctou 2025 sera une plateforme de réconciliation, de dialogue intercommunautaire et de promotion de la paix, dans une région longtemps meurtrie mais porteuse d’un immense potentiel civilisationnel.

Le pari est audacieux, mais il est à la hauteur des ambitions du Mali nouveau : bâtir une République de justice, de solidarité et de culture.

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Fatoumata Bintou Y

Source: Bamada.net