Selon une source bien introduite, c’est la deuxième fois que les enseignants observent le mot d’ordre d’arrêt de travail. Le premier mot d’ordre a été observé le 26 du mois de janvier, à peu près 8 jours d’arrêt de travail. Maintenant, pour le mois de février depuis mercredi passé, les enseignants sont en arrêt de travail. Cet arrêt concerne tous les enseignants du préscolaire jusqu’au lycée dans tous les cercles de Nioro y compris les nouveaux cercles de Sandaré et Tougoumé qui dépendent administrativement de Nioro.
Cette décision du syndicat est confortée par une lettre du ministre de l’Administration territoriale datant du 24 février 2021, disant de faire les salaires avant chaque le 25 du mois. Une décision que la perception de Nioro ne semble pas suivre à la lettre. Elle ne fait que dépassé cette date ce qui a fait monter la colère chez les enseignants. Toutefois, dans un esprit de dialogue, le Syndicat faisait des vas et viens pour trouver une solution.
Ce qu’il faut savoir, c’est que la région de Nioro a quatre perceptions, la perception de Nioro, la perception de Gavinané, la perception de Diéma et la perception de Diancounté Kamara. Ce sont ces quatre perceptions qui font partie de la direction régionale du budget de Nioro. A en croire notre source, à part Nioro, les trois perceptions n’ont aucun problème. Cela fait plus d’un an que la perception de Nioro traine toujours dans le payement de certaines communes.
Face à la gravité de la situation, le syndicat a fait des démarches pour approcher le percepteur, pour approcher à qui de droit. Chaque fois c’est le même cas disant que c’est les communes qui n’ont pas fait leur travail ou il y a manque de liquidité, il y a manque de fonds entre autres.
“Nous, on ne peut pas comprendre d’autant plus que les autres perceptions n’ont pas ce problème là mais à chaque fois c’est la seule perception de Nioro qui a ce problème”, a-t-il déploré. Elle ajoutera que les enseignants ont tout fait pour qu’on en n’arrive pas là mais trop c’est trop.
Pour ce qui concerne le salaire du mois de janvier, il y a certaines communes qui sont restées jusqu’au 8 du mois suivant avant de recevoir leurs salaires. Donc, cette fois-ci le syndicat a jugé nécessaire qu’il ne reprenne pas le travail tant que toutes les communes ne sont pas payées.
Par ailleurs, le syndicat a exprimé son étonnement qu’à la suite des deux arrêts de travail, la population de Nioro, la société civile, les partenaires de l’école, personne n’a appelé le syndicat pour savoir ce qui se passe. Ce qui est d’une gravité sans pareil et les seules victimes ce sont les enfants, a-t-il regretté.
Désormais, les enseignants de Nioro ont décidé que s’ils ne sont pas payés à chaque le 25 du mois, ils observeront un arrêt de travail.
Ibrahima Ndiaye
Source: Mali Tribune