Des militaires de la Mission européenne de formation au Mali (EUTM) ont fait effectué un exercice de synthèse en présence du chef d’état-major général des armées, le général Mahamane Touré, du chef de la Mission, le général français Bruno Guibert, et du général, Wolfgang Wolsolbe, directeur général de l’Etat-major de l’Union européenne.
Ces hauts gradés européens et le chef d’Etat-major général des armées étaient venus inspecter la formation afin de rendre compte à leurs différentes hiérarchies. D’ores et déjà, leurs impressions sont bonnes et ils souhaitent que les formations continuent afin de mettre à niveau notre armée. «Nous avons assisté à une belle restitution. Je peux témoigner ici du progrès constant des militaires formés. Il faut être optimiste», a indiqué le général Guibert.
L’exercice portait sur la tactique, l’incident avec des engins explosifs improvisés et, enfin, l’assaut final. Cette simulation marque la fin de 10 semaines de formation intensives dans les techniques de combat et de déploiement sur le terrain.
Après cette formation, les militaires du GTIA « Balazan » commandé par le lieutenant-colonel Aboubacar Sermé auront droit à 15 jours de repos avant de gagner leur nouveau poste d’affection.
Ces militaires sont les hommes du quatrième bataillon formé par l’EUTM. Lequel bataillon a été baptisé « Balazan » (acacias albida, nom scientifique d’un arbre typiquement de chez nous). Pourquoi « Balazan» ? Parce que ces militaires sont en poste dans la Région militaire de Ségou où l’arbre est très répandu. La caractéristique de cet arbre de la savane est sa résistance et ses feuilles qui tombent pendant la saison des pluies, contrairement à leurs congénères.
Cette formation marque la fin du premier mandat de la mission de l’EUTM qui a été prolongé jusqu’en 2016. Quatre autres bataillons seront formés pendant le deuxième mandat de l’EUTM (2014-2016), soit un effectif combattant de 6 000 soldats. L’exercice de synthèse a duré 4 jours au cours desquels le GTIA Balazan a démontré son savoir-faire dans le convoyage de la logistique.
Au cours d’une simulation à Doumba, un village situé à une trentaine de kilomètres de Koulikoro, des éléments du GTIA ont tenté de contenir la population civile qui les harcèle. « Donnez-nous des armes si vous êtes incapables de nous défendre », clame la foule. La situation est tendue mais les militaires ne cèdent ni à la colère, ni aux provocations des manifestants chauffés à blanc.
A la fin de la manœuvre militaire, le général Mahamane Touré a estimé que les unités formées sont désormais capables de se protéger et de faire de même pour les civils. La cérémonie de sortie du GTIA Balazan est prévue pour ce mardi.
Avant de gagner le site de la manoeuvre militaire, le directeur du Centre de formation Boubacar Sada Sy de Koulikoro, le colonel Nouhoum Mamadou Traoré, a fait une brève présentation de cet établissement à la vingtaine de journalistes venus de Bamako. Ce centre englobe trois grandes écoles : l’École des officiers supérieurs, l’École militaire d’administration et l’École militaire interarmes. Il est moderne et possède désormais un hôpital militaire réalisé grâce à l’appui des partenaires allemands et autrichiens. En cas d’urgence nécessitant une évacuation dans une autre ville comme à Bamako par exemple, un hélicoptère médicalisé est disponible.
Envoyés spéciaux
A. DIARRA et O. DIOP
