« Soyons clairs, le dispositif de sécurité qui existe aujourd’hui au Sahel est insuffisant pour faire face à la menace terroriste », voilà le constat du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres interrogé par RFI sur le retrait des États-Unis du Sahel.
Selon M Guterres, les trois forces présentes au Sahel, à savoir la Minusma, qui est une force de maintien de la paix, le G5 Sahel, l’opération française Barkhane ainsi que la présence américaine au Niger sont insuffisantes pour faire face aux menaces terroristes. « Naturellement, si l’une des parties sort, les difficultés seront encore pires », a-t-il averti.
Cependant, le secrétaire général de l’ONU estime qu’en présence d’une situation de terrorisme, une force d’imposition de la paix est nécessaire. Celle-ci « doit avoir la capacité militaire suffisante, qui doit avoir un mandat clair du Conseil de sécurité et un financement garanti par des contributions obligatoires. »
M. Guterres ne fait aucun doute que « Le terrorisme progresse au Sahel, vers le sud, il y a une liaison avec le lac Tchad et nous avons des phénomènes de rapport terroristes en RDC et au Mozambique. »
Il a saisi cette occasion pour rappeler sa demande de mandat robuste et de contributions obligatoires. À l’en croire, cette demande n’est pas entendue par les États-Unis. Toutefois, il réitère son engagement : « Je continuerai à me battre pour ce que je crois. Mais je crois que maintenant, les faits démontrent qu’il faut le faire ! »
TOGOLA
Source: Journal le Pays- Mali