En visite officielle pour deux jours en Turquie, François Hollande a estimé que le pays est susceptible d’adhérer à l’Union européenne. Dès le début de sa visite d’Etat, ce lundi 27 janvier, la première depuis vingt-deux ans pour un président français, il a demandé la poursuite du processus chapitre par chapitre. Mais il a rappelé toutefois que « négociation ne veut pas dire adhésion ». Bilan de cette première journée.
Avec notre envoyé spécial à Ankara, Guillaume Naudin
C’était une journée prévue pour renouer le dialogue politique avec la Turquie mais, comme c’était prévisible, les enjeux de politique intérieure française et notamment le chômage sont venus bousculer ce bel ordonnancement.
Une hausse sur le dernier mois de l’année 2013 est donc venue mettre un terme définitif à l’engagement présidentiel d’inversion de la courbe. François Hollande préfère parler de stabilisation, mais il sait que ce n’est pas assez. C’est pourquoi le président français en a profité pour asséner à nouveau l’idée de son pacte de responsabilité avec les entreprises, seul à même, selon lui, de ramener la croissance créatrice d’emplois. Le tout sous les yeux d’Abdullah Gül, qui a tenté d’aider son homologue en expliquant l’objectif partagé d’augmenter un volume d’échanges quelque peu mis à mal ces dernières années.
Pour le reste, les deux chefs d’Etat affichent leur convergence de vue sur la question syrienne en se positionnant pour une transition politique. Quant aux négociations d’entrée de la Turquie dans l’Union européenne, elles ne sont pas rompues, même avec le raidissement politique actuel du gouvernement Erdogan, tout le monde cependant se garde bien d’évoquer la moindre échéance précise.
rfi