L’association nationale des vétérinaires mandataires du Mali (Anavem) a tenu la 12è session de son assemblée générale ordinaire. La cérémonie d’ouverture a eu lieu vendredi dernier dans les locaux de la bibliothèque nationale de Bamako.
Cette session de l’association nationale des vétérinaires mandataires du Mali (Anavem), 12è du genre s’inscrit dans un cadre d’échanges, de formations et d’informations entre les professionnelles vétérinaires du sous-secteur d’élevage. L’objectif est de contribuer à l’épanouissement du titulaire du mandat sanitaire à travers des sessions de formations, de recyclages et d’information.
Selon Mady Keïta, président de l’Anavem « les vétérinaires mandataires sont sur le terrain vaccinant contre les maladies réputées contagieuses en République du Mali. Après une année d’exercice, c’est normale qu’on les convies pour qu’on sache ce que chacun d’entre nous a fait sur le terrain et les problèmes qu’ils ont eu pour qu’on puissent trouver une réponse ».
Au cours de cette session de deux jours, il s’agissait pour les participants de suivre une formation avec l’ONG Spana sur le problème d’abattage des ânes, la protection des animaux et le rôle du vétérinaire, les coliques et les trypanosomoses.
Sur la base des chiffres officiels, l’élevage contribue dans l’ordre de 38 % au PIB du secteur agricole et 12 % au PIB national, occupant ainsi la troisième place au niveau de la balance commerciale après l’or et le coton. Le Mali exporte ainsi environ 20% de sa production d’animaux sur pieds pour une valeur estimée entre 55 et 60 milliards de FCFA par an.
« La santé animale interpelle tous, nous sommes dans une logique d’amélioration du secteur. Nous entendons beaucoup de l’engagement et des recommandations de cette rencontre permettant de rassembler l’ensemble des problèmes afin d’apporter des solutions pertinentes » a indiqué le représentant du ministre de l’élevage.
Pour la campagne 2015-2016 à travers les chiffres fournis par la direction nationale des services vétérinaires, 4 769 625 têtes de bovin ont été vaccinés contre la péripneumonie contagieuse bovine, 2 556 218 contre le charbon symptomatique et 3 113 617 contre la pasteurellose bovine entre autre.
A en croire Mady Keïta, malgré ce taux de réalisation relativement important dont les 70 à 75% ont été effectuées par les titulaires du mandat sanitaire, cependant ils travaillent dans les conditions extrêmement difficiles. « On est confronté à la ruptures intempestives des vaccins au niveau du laboratoire central vétérinaire. La vente, la détention et l’utilisation des vaccins inactivés du laboratoire central vétérinaire par les non-professionnels à cause de son circuit de distribution, qui risque de mettre en péril le cheptel national d’une part et la santé publique d’autre part » a-il-ajouté.
A l’issu de la rencontre après avoir examiné le bilan des activités de la campagne 2015-2016, il a été question pour les participants d’élaborer le programme d’activité 2016-2017 et formuler des recommandations pour une meilleure organisation du secteur.
Mariam Coulibaly
Source: lesechos