Le premier salon d’art contemporain du Mali, dénommé Ségou’ Art a été l’occasion pour les artistes, galeristes, des collectionneurs d’Afrique et d’Europe de se retrouver et d’échanger autour de l’art contemporain africain. L’édition qui s’est terminé dimanche 25 septembre a laissé les organisateurs de l’évènement sur un constat positif.
Les rideaux sont tombés dimanche sur le premier salon international d’art contemporain du Mali, dénommé « Ségou’ Art » avec un bilan positif. Tout au long du week-end, à 240 km de Bamako, plusieurs centaines de visiteurs se sont pressé dans les différents Hall pour admirer les dessins des artistes amateurs et professionnels. Les artistes et autres galeristes, collectionneurs ont été, en effet, enchantés de l’accueil qui leur a été réservé, ils ont eu plaisir à partager et faire découvrir, à travers leurs créations, leur passion et leur savoir-faire à un large public venu très nombreux.
Rendez-vous du donner et du recevoir, Ségou ’art dont le thème était :« Promotion de l’art contemporain africain » a réuni trois jours durant (du 23 au 25 septembre) de grands artistes, des galeristes, des collectionneurs, amateurs d’art, des critiques, d’une vingtaine de pays d’Afrique, d’Europe et bien sûr du Mali, autour des œuvres des jeunes talents émergents de l’Afrique et d’ailleurs, « non seulement pour les faire connaitre, mais aussi pour engager une réflexion sur le développement des arts visuels en Afrique, et de créer les conditions optimales de leur émergence ».
L’évènement a été rehaussé par la présence du Pr Yacouba Konaté, directeur du Masa, de Ki Siriki, célèbre sculpteur burkinabé, Abdoulaye Konaté, qui aux côtés du directeur du Centre culturel Korè (CCK), Mamou Daffé ont aidé à réaliser le rêve de M. Daffé d’organiser un salon d’art contemporain à Segou.
Comme il fallait s’y attendre, le salon a permis aux collectionneurs de découvrir le travail des jeunes artistes du continent ; de promouvoir l’innovation et la créativité des jeunes talents. Il a été l’occasion d’ouvrir un nouveau type de marché à la production artistique des jeunes talents du Mali et d’ailleurs. De la Fondation du festival sur le Niger (exposition internationale), au Quai des arts avec l’exposition du collectif des plasticiens de Ségou en passant par l’exposition du collectif des artistes plasticiens du Togo, l’exposition des répliques du Roi Biton Coulibaly à Secoro, bref les 18 d’expositions présentaient toutes des œuvres de belles factures.
Représentant le ministre de la Culture, le secrétaire général du département de la Culture, Angodoly Guindo, a félicité les initiateurs du salon d’art contemporain, qui dit-il, « s’inscrit dans le cadre de la politique de valorisation de l’art des produits culturels du Mali ». Et d’ajouter qu’il« contribue à la structuration des arts visuels au Mali ». M. Guindo a renouvelé l’accompagnement total de son département pour l’initiative combien salutaire.
Pour le coordinateur du salon, Bourama Diarra, le projet, c’est aussi un axe stratégique parmi les identités culturelles majeures choisis dans le cadre du projet « Ségou ville créative ». Le rêve dira-t-il a d’abord été développé à travers la composante Arts visuels des 12 éditions du Festival sur le Niger.
Segou’Art s’est conclu par quelques ventes. C’est aussi l’occasion de décerner des prix. Il s’agit du prix du ministère de la Culture doté de 1 million de F CFA, du prix de la Fondation du festival sur le Niger (1,5 millions F CFA), le prix spécial du directeur du Centre culturel Korè, de celui du Centre soleil d’Afrique et de la « Médina ».
Le prix du ministère de la Culture a été remis à la RD Congolaise, Geraldine Tobé. Une enveloppe d’un million F CFA en liquidité lui a été remise des mains de Cheick Oumar Sissoko. Le prix de la Fondation du festival sur le Niger est allé à la marocaine Saafa Mazirth. Elle a reçu 1,5 million F CFA dont 1 million en nature et 500 000 F CFA en liquidité. Le prix spécial du directeur du CCK a été attribué à l’ivoirien Pascal Konan.
Quant aux prix du Centre Soleil d’Afrique et celui de la Madina, ils sont allés respectivement à Mohamed Diabagaté et à Mamadou Amadou Keita. Les deux derniers récipiendaires ont également reçus des enveloppes.
Compte tenu du succès de cette première édition, Mamou Daffé et les siens se sont engagé à renouveler l’événement. Le moins que l’on puisse dire c’est que ce premier salon d’art contemporain de Segou a été un succès.
Nous y reviendrons
Amadou Sidibé
(Ségou)
Source: lesechos