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Allemagne: Angela Merkel présente son agenda social

chancelière allemande Angela Merkel

Six semaines après sa réélection à la tête d’une grande coalition alliant le parti chrétien-démocrate CDU qu’elle dirige et les sociaux-démocrates, Angela Merkel a prononcé ce mercredi 29 janvier une déclaration de politique générale présentant les grands axes de sa politique pour la législature qui commence.

Pour la première fois, un chef de gouvernement allemand a prononcé un discours au Bundestag assis. Après sa chute de ski durant les fêtes de Noël qui ont occasionné une fêlure du bassin, Angela Merkel doit encore se ménager. Mais c’est la chancelière d’une Allemagne plus forte que jamais qui s’est présentée devant le Parlement allemand. Elle y a insisté sur la bonne santé de son pays, jugeant que ses concitoyens n’avaient jamais été plus optimistes depuis la réunification de l’Allemagne.

La chancelière, dont la précédente législature a été dominée par la crise de la zone euro, a rappelé les progrès enregistrés et souligné que son pays était ressorti renforcé de cette épreuve.Mais le gouvernement Merkel III entend, notamment avec la participation des sociaux-démocrates, apporter des correctifs au développement des dernières années marquées par une baisse sensible du chômage, mais aussi l’augmentation des emplois précaires.

Réforme des retraites et salaire minimum

Angela Merkel a insisté sur les mesures sociales prévues. Elle a ainsi défendu les propositions adoptées ce mercredi en Conseil des ministres en faveur des retraités et critiquées par les milieux économiques et les médias en raison de leur coût et du poids qu’elles feraient peser sur les jeunes générations. Les personnes qui ont commencé à travailler très jeunes pourront partir en retraite à taux plein à 63 ans – et non à 65 – si elles ont cotisé durant quarante-cinq ans. Les mères de famille qui ont eu des enfants verront leur situation améliorée pour compenser l’interruption de leur carrière professionnelle.

La mesure phare sera au premier janvier prochain l’instauration d’un salaire minimum généralisé de 8,50 euros de l’heure qui doit venir corriger « les dérives apparues sur le marché du travail allemand » ces dernières années avec des salariés trop peu payés. Angela Merkel a aussi cité la limitation de la durée du travail intérimaire à dix-huit  mois et l’obligation de rémunérer ces personnes comme les salariés disposant d’un contrat à durée indéterminée.

« Un travail d’Hercule »

Les mesures en préparation pour accompagner le tournant énergétique après l’abandon du nucléaire vont aussi dans la même direction, à savoir limiter pour les particuliers une facture énergétique de plus en plus onéreuse en raison des subventions généreuses accordées aux énergies renouvelables. Angela Merkel a évoqué « un travail d’Hercule », estimant qu’il n’y avait pas d’autre pays au monde qui soit en train de bouleverser de façon aussi profonde son approvisionnement énergétique.

A ceux, notamment les milieux économiques, qui critiquent une politique trop dépensière, Angela Merkel a répliqué que son gouvernement restera fidèle à sa politique d’assainissement des finances publiques. La chancelière a à nouveau exclu toute augmentation d’impôts.

Les dossiers internationaux ne constituaient pas la priorité de ce discours. Angela Merkel a évoqué la crise ukrainienne jugeant que les manifestants « ne voulaient pas tourner le dos à l’Union européenne. Au contraire, ils se battent pour les mêmes valeurs qui nous animent et doivent être entendus. »

Le différend sur la NSA

La chancelière a évoqué plus longuement le dossier NSA qui a provoqué de nombreux débats ces derniers mois en Allemagne. Elle a critiqué les méthodes des Etats-Unis en matière d’espionnage, estimant que les puissances occidentales qui sacrifiaient la liberté sur l’autel de la sécurité envoyaient « un mauvais signal aux peuples vivant dans des pays non démocratiques ».

Ce mercredi, on apprenait que le secrétaire d’Etat américain John Kerry rencontrera Angela Merkel vendredi à Berlin. Une visite lors de laquelle de nombreux sujets comme la Syrie ou l’Ukraine seront abordés, mais qui permettra peut-être d’évoquer le dossier NSA qui a secoué les traditionnelles bonnes relations entre les deux pays.

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