«L’Algérie réitère son ferme rejet de tout changement anticonstitutionnel de gouvernement», a déclaré la diplomatie algérienne dans le communiqué transmis à l’AFP. Alger suit avec «préoccupation» la situation dans ce pays avec lequel elle partage près de 1400 kilomètres de frontière et qui est déjà en proie à des violences djihadistes.
«Respect de l’ordre constitutionnel»
L’Algérie «appelle toutes les parties au respect de l’ordre constitutionnel et au retour à la raison pour une sortie de crise rapide», selon le communiqué. Alors que le gouvernement algérien est lui-même en proie à un mouvement de contestations, le ministère ajoute «que seules les urnes constituent la voie pour l’accession au pouvoir et à la légitimité».
Alger, qui craint les risques d’instabilité sur son flanc sud, avait hébergé en 2015 les négociations entre le gouvernement malien et les mouvements rebelles indépendantistes ayant abouti à un accord de cessez-le-feu.
Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, son premier ministre Boubou Cissé et d’autres responsables civils et militaires ont été arrêtés mardi lors d’évènements ayant commencé par une mutinerie de soldats dans la ville-garnison de Kati, à 15 kilomètres de Bamako. Le président Keïta, élu en 2013 puis réélu en 2018 pour cinq ans, a été conduit à Kati après son arrestation avec Cissé. Il a annoncé sa démission dans la nuit de mardi à mercredi, puis la dissolution du gouvernement et de l’Assemblée nationale, sur la télévision publique. L’Union européenne et l’Union africaine ont réclamé la libération des dirigeants maliens.
Source : le figaro