Dans un protocole d’entente, ils s’entendent sur un statut politique et institutionnel pour l’Azawad. Des voix se lèvent déjà pour protester contre cette décision.
Montée d’adrénaline à Alger le week-end dernier avant le début des négociations directes entre le gouvernement malien et les groupes armés, toujours annoncé imminent. En effet la coordination des Mouvements de l’Azawad regroupant le MNLA, HCUA, MAA dissident et CM-FPR 2, ainsi que les mouvements politico-armés signataires de la plateforme d’Alger (MAA et CPA) ont signé un protocole d’entente en date du 12 septembre 2014. Signé par Bilal Ag Chérif pour la coordination et les différents secrétaires généraux pour les groupes signataires de la plateforme, ce protocole d’entente se décline en 5 articles.
Dans son premier article, les parties signataires réclament « un statut politique et institutionnel de l’Azawad à travers un système fédéral à faire reconnaître par l’Etat malien et la communauté internationale ». Le protocole d’entente qui limite les mouvements à ses signataires conviennent de la mise en place d’une commission conjointe de négociations.
Face à cette situation, la réaction de la Coordination des Mouvements et Forces patriotiques de Résistance (CM-FPR) originel, membre signataire de la plateforme d’Alger ne s’est pas fait attendre. Elle dénonce le protocole qui, selon ses responsables, ne respectent pas l’esprit des accords précédents et de la feuille de route. Dans un communiqué publié le même jour, la CM-FPR tient à préciser le fait de citer son nom dans la « Déclaration finale de Ouagadougou du 28 août 2014 » sans son accord préalable est une grave erreur qui mérite d’être dénoncée. Le communiqué encourage enfin les groupes armés du nord à persévérer dans la recherche d’une solution globale et définitive de la crise du Nord du Mali sous l’égide de la médiation internationale.
Autre voix discordante, c’est celle du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) originel. Ses membres marquent leur désaccord vis-à-vis du protocole d’entente signé et fustigent l’attitude de leur secrétaire général, Amhed Ould Sidi Mohamed, accusé d’agir de façon unilatérale sans l’accord des autres membres. Le MAA a d’ailleurs publié le samedi dernier, soit le lendemain de la signature du protocole d’entente un communiqué pour dire officiellement son désaccord avec le protocole d’entente en question.