« Mali : la reconstruction par le droit », telle est la thématique du Campus international de l’Ordre des avocats de Paris qui a réuni du 10 au 13 septembre, des avocats parisiens et leurs confrères.
Après le Vietnam et le Cambodge, et en prélude au Brésil dès novembre prochain, le Campus international a organisé dans la capitale malienne un événement de grande ampleur autour des bâtonniers de Paris et du Mali, Pierre-Olivier Sur et Seydou Sidiki Coulibaly.
Après la grand-messe d’ouverture qui a réuni plusieurs centaines d’avocats autour du Premier ministre Moussa Mara, du ministre de la Justice et des Droits de l’Homme Mohamed Aly Bathily, du ministre de la Jeunesse Mamadou Gaoussou Diarra, du ministre de l’Enseignement supérieur Me Mountaga Tall et de l’ambassadeur de France Gilles Huberson, le programme s’est étalé sur quatre jours bien remplis. Au menu, formation et panels sur des thématiques variées et complémentaires faisant la part belle au droit des affaires et à l’entreprenariat.
Les avocats, acteurs majeurs de la reconstruction du Mali
Une centaine d’avocats parisiens ont effectué le déplacement afin de rencontrer leurs confrères maliens et ouest-africains. Les liens ne sont pas récents mais il s’agissait véritablement de les renouveler.
« Le continent africain recèle un considérable potentiel de développement humain et économique auquel les cabinets français tardent à s’intéresser » reconnaît Pierre-Olivier Sur dans La Lettre des juristes d’affaires, une parution du barreau de Paris.
Mais la démarche de ce Campus international était loin de se limiter à une simple réunion professionnelle. Il s’agissait bien plutôt de positionner les avocats comme des acteurs majeurs de la reconstruction d’un Etat de droit au Mali mais aussi de participer directement à l’amélioration du climat des affaires. Le choix du Mali, pays au cœur de l’action de la France en Afrique de l’Ouest, n’était évidemment pas fortuit.
Pour Me Konaté, avocat à la cour et membre de la commission d’organisation, interrogé par Studio Tamani, le bilan de la manifestation est plus que satisfaisant. Elle aura permis de renforcer les échanges entre les barreaux de Paris et du Mali ainsi que la coopération juridique en termes de documentation et de formation. Au-delà du droit, Campus International Mali 2014 fut véritablement une participation concrète à la relance économique du Mali dans un contexte qui tarde à se stabiliser mais dans lequel il est impératif de se positionner.