Les soldats maliens qui se trouvent à Aguel Hoc sont dans des difficultés. Ils ont été désarmés depuis le 22 mai dernier par la Minusma et aujourd’hui, ces militaires ne demandent que l’aide de la hiérarchie militaire. 

Les 240 soldats maliens du GTIA  Sigui qui ont été désarmés par la Minusma et dont les armes sont dans les containers, subissent aujourd’hui toutes sortes de difficultés, car ils dorment à même le sol sur des cartons. Et selon nos sources, ils ne mangent qu’une fois par jour et n’ont pas d’eau potable. À cela, s’ajoutent les actes de provocation des hommes du Mnla, qui viennent d’avoir d’autres hommes en renfort.

Ces bandits armés, dira une source, veulent s’attaquer aux populations touarègues d’Aguel Hoc qui soutiennent l’armée malienne. Certains habitants de cette ville ne peuvent plus sortir, sauf ceux qui sont d’accord avec eux. Les soldats maliens disent que si rien n’est fait, ces bandits armés risquent de s’attaquer aux populations, car il y a des actes isolés  qui sont visibles.

En outre, les militaires maliens ne demandent qu’une amélioration de leurs conditions de vie. Et révèlent qu’Aguel Hoc est très attachée au Mali et que ses populations ne demandent que la paix et la stabilité. Très hostiles aux rebelles et autres terroristes, elles ne veulent aucune domination des groupes armés.  C’est pourquoi d’ailleurs un habitant de cette localité en a fait les frais : il a été lâchement égorgé par des hommes armés dans les alentours de la ville.

Plusieurs véhicules et armes, nous apprend-on, ont été remis récemment aux hommes du Mnla qui ont pris position dans les collines tout autour de la ville. Et selon nos dernières informations, un kamikaze aurait fait quatre morts dans les rangs des militaires tchadiens et 4 soldats maliens blessés à Aguel Hoc.

Les 240 hommes du GTIA sont très inquiets, parce qu’ils ne bénéficient d’aucun soutien moral de la Minusma, certains soldats de cette force ne les regardant qu’avec mépris. Toute chose qui fait mal, alors qu’à Tessalit, Serval, Minusma et Fama travaillent main dans la main, sans inquiétude et cela, pour le bonheur des populations de Tessalit. Alors qu’à Aguel Hoc, c’est tout le contraire. C’est pourquoi dans cette localité, les militaires maliens se demandent s’ils sont vraiment au Mali. Toute une inquiétude !

Kassim TRAORE