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Afrique du Sud: beaucoup de questions après les heurts au Parlement

L’Afrique du Sud est sous le choc au lendemain des heurts qui ont éclaté au Parlement jeudi lors du discours à la nation du président Jacob Zuma. Plusieurs députés, appartenant au parti de Julius Malema, ont interrompu le chef de l’Etat, lui demandant des comptes au sujet d’un scandale financier. L’incident a dégénéré, les élus ont été violemment expulsés et une partie de l’opposition a quitté l’hémicycle pour protester contre l’intervention musclée des forces de l’ordre.

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C’est la consternation dans le pays. La presse titre « Etat de chaos » et les analystes politiques s’interrogent : « Où va notre démocratie ? ». L’opposition dénonce un Etat policier.

Pour le président Zuma, qui est revenu sur l’incident ce vendredi matin, la démocratie a ses limites : « Ces gens se lèvent et parlent quand ils veulent, créant le chaos. Ils ne sont pas prêts à écouter, c’est évidemment qu’ils ont leur propre agenda. Le Parlement a un problème et il est temps de se lever et d’appliquer les règles de façon plus stricte. »

Mais au-delà de l’attitude de ces députés appartenant au parti de Malema, une attitude jugée provocatrice et condamnée par une grande partie de l’opposition, plusieurs questions se posent. Les réseaux de communication ont été brouillés juste avant le discours du président et ils n’ont été rétablis qu’après les protestations de l’opposition. Enfin, qui étaient les hommes habillés en civil qui ont violemment expulsé les députés ?

Pour Mmusi Maimane, du parti d’opposition Alliance démocratique, une enquête doit être ouverte : « Des hommes habillés comme des serveurs se sont comportés de façon contraire à la Constitution. Ils étaient armés et personne n’a pu nous dire qui ils étaient. Je veux qu’une enquête soit ouverte sur ces deux incidents : le brouillage des lignes téléphoniques et l’intervention de ces hommes. »

Aujourd’hui, personne n’a donné de réponse à ces questions, ni les responsables du Parlement, ni le gouvernement. Pour les spécialistes en droit, le brouillage et l’intervention de la police dans l’enceinte du Parlement sont contraires à la Constitution et donc illégaux.

 

Source: RFI

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