Le général de division Yamoussa Camara, les généraux de brigade Ibrahima Dahirou Dembélé et Sidi Alassane Touré se trouvent dans la mire du juge Yaya Karambé, chargé d’instruire l’affaire des bérets rouges.

Selon de sources concordantes, le juge chargé de l’instruction du dossier des disparitions dans l’armée aurait demandé à entendre de hauts gradés de l’armée, surtout la hiérarchie militaire sous la transition.

Le juge Yaya Karambé, à l’origine de l’arrestation du chef de l’ex-junte le capitaine Amadou Haya Sanogo, aurait adressé la semaine dernière une lettre au ministre de la Défense pour la mise à sa disposition de l’ancien chef d’état-major général de l’armée, le général de brigade Ibrahim Dahirou Dembélé, l’ancien directeur général de la Sécurité d’Etat, le général de brigade Sidi Touré, et surtout l’ancien ministre de la Défense, devenu chef d’état-major particulier du président de la République, le général de division Yamoussa Camara.

A la 3e édition des directeurs de publication dont il était l’invité, le ministre de la Défense et des Anciens combattants, Soumeylou Boubèye Maïga, a refusé de confirmer l’information, mais a tenu à préciser que « la justice aura à sa disposition toute personne qu’elle voudra. Et cela a été notre principe depuis le début de toute cette affaire ». Du côté du président de la République, on se rappelle qu’IBK a déjà averti les membres du gouvernement comme ses proches collaborateurs que « nul n’est et ne sera au-dessus de la loi ».

Une interpellation éventuelle du chef du département de la Défense pendant la transition était attendue, car sa gestion fait l’objet de beaucoup de commentaires. Des marchés passés à l’époque reviennent aujourd’hui sur le devant de la scène. Et certains militaires remontent un peu plus loin dans le temps pour évoquer une affaire sulfureuse intervenue au nord alors que l’officier y était en service.

Il se dit que le général aurait bénéficié à l’époque de la clémence d’ATT pour se tirer d’affaire.

Y. C

SOURCE: L’Indicateur du Renouveau