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Affaire Boeing présidentiel: jusqu’où ira l’injustice ?

Ce 22 mai 2025, s’est tenue une nouvelle audience dans le cadre du procès portant sur l’achat d’un avion présidentiel et sur des contrats d’équipements militaires signés sous la présidence d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) sans que le dossier ne puisse connaitre son épilogue.

A peine ouvert, la cour a procédé, hier jeudi, à un nouveau renvoi des plaidoiries au 2 juin 2025, à la suite d’une demande formulée par les avocats de la défense, invoquant une incapacité physique temporaire de leur cliente, Mme Bouaré Fily Sissoko, à se tenir debout durablement à la barre, conformément au dernier rapport médical versé au dossier.

Plus de dix années après les faits, le procès dans l’ « affaire de l’avion d’IBK », qui, depuis son origine, agite la vie politique malienne tel un serpent de mer, est attendue comme un test majeur pour la justice de notre pays.
Dans le cadre du procès emblématique dit du Boeing présidentiel et des équipements militaires, la cour a procédé, ce jeudi 22 mai 2025, à un nouveau renvoi des plaidoiries au 2 juin 2025 à heures, à la suite d’une demande formulée par les avocats de la défense, invoquant une incapacité physique temporaire de leur cliente, Mme Boiré Fily SISSOKO, à se tenir debout durablement à la barre, conformément au dernier rapport médical versé au dossier.
Tout en tenant compte de cet élément, la cour a clairement affiché sa volonté d’assurer la comparution effective de l’intéressée à la prochaine audience, en annonçant qu’elle se donnera les moyens, d’ici le 2 juin 2025, pour que Mme Bouaré Fily Sissoko puisse comparaître, sous réserve d’un rapport médical favorable.
Une décision qui concilie respect des droits de la défense et exigence de bonne administration de la justice.

La mise en liberté
provisoire refusée

Par ailleurs, la Cour a rejeté les demandes de mise en liberté provisoire introduites par les avocats de Mme Bouaré Fily Sissoko et du Colonel-Major Nouhoum Dabitao.
Il est à noter que des ajustements ont été opérés dans la composition des conseillers de la Cour.
Un renouvellement qui ne remet nullement en cause la continuité judiciaire, mais souligne l’attention portée à la rigueur procédurale et à l’impartialité de l’instruction.
S’exprimant à l’audience, le ministère public a rappelé son attachement indéfectible à la manifestation de la vérité, affirmant avec clarté qu’il n’est nullement dans une logique d’acharnement contre qui que ce soit, mais dans une démarche de transparence et de justice au nom du peuple malien.
Même position du côté du Contentieux général de l’État, engagé pour que de telles pratiques ne se reproduisent plus dans l’administration publique et que les principes de bonne gouvernance soient renforcés.

Un procès emblématique à forts enjeux
Rappelons que ce procès, l’un des plus scrutés de ces dernières années, touche à plus de 88 milliards de FCFA de contrats controversés, impliquant des anciens hauts responsables de l’État.
Il cristallise les attentes citoyennes autour de la reddition des comptes, du respect des procédures de passation de marchés publics et de la lutte contre l’impunité dans la gestion des ressources de l’État.
La prochaine audience du 2 juin 2025 s’annonce donc déterminante. Le pays tout entier attend que la vérité éclate non dans l’émotion, mais dans la rigueur du droit et l’équité des procédures.
Le procès a été renvoyé au 2 juin suite à la protestation de la Défense sur l’état de santé de Mme Bouaré, ex ministre de l’Economie et des finances inculpée dans le dossier, elle souffre de douleurs lombaires.
La Cour s’est engagée à faire une contre-expertise sur son état de santé. Le rapport médical fourni par l’hôpital où l’ex ministre a été admise, estime qu’elle ne peut pas supporter longtemps la position assise. Elle a été transportée de force de sa salle d’hospitalisation au tribunal sur une civière.
Et c’est sur une civière qu’elle a regagné sa salle d’hospitalisation.
A son tour, le colonel major Nouhoum DABITAO, qui a également toujours clamé son innocence, a vu sa demande de liberté provisoire rejetée par la Cour, selon des sources judiciaires.
Dans le dossier des équipements militaires, le général Drabitao a comparu comme non-détenu.
L’ancien ministre, Mamadou Camara, qui bénéficie déjà d’une liberté provisoire était présent à l’audience.
Un ex Premier ministre entendu dans le dossier était présent, un autre absent.
La composition de la Cour a changé et suscité de nombreux commentaires.
En effet, 4 membres de la Cour ont été remplacés par de nouveaux visages.

Plusieurs avocats de la Défense ont rappelé « la nécessité d’avoir une cour impartiale qui doit dire le Droit, rien que le Droit».

Par Abdoulaye OUATTARA

Source : Info Matin
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