Cheick Oumar Mallé touche ou presque à tout. On le dit homme d’affaire. Il est marié à deux épouses. La première du nom d’Aïda Diarra, âgée environ de 30 ans loge à Niamakoro. Elle n’a pas d’enfant. La seconde loge ailleurs.
Cheick, comme l’appellent les intimes, bouge beaucoup. Des mauvaises langues lui avaient rapporté que Bourama Mallé, son jeune-frère, chômeur domicilié dans la grande famille à Faladiè entretenait des relations intimes avec Aïda. Les auteurs de ces ragots s’étonnaient du fait que le jeune-frère passe la nuit en famille quand le grand-frère est chez l’autre épouse, ce qui aux yeux de Cheick n’a rien de grave. Sur l’insistance des rumeurs, il dut prêter une oreille attentive, et entreprit de vérifier les allégations.
Mercredi, pendant qu’il était de nuit chez la seconde, il a fait un tour chez Aïda, mais il n’y avait rien à signaler. Revenu vendredi matin pour les deux nuits de la première épouse, il mit quelques affaires dans sa valisette et improvise un voyage dit-il sur Zegoua, dans la région de Sikasso. Au fait, il avait tout simplement changé de quartier. Vers 23h, il a profité d’une coupure du courant pour rentrer dans sa cour et se cacher sous l’escalier. Peu après, Bourama est arrivé sur sa Djakarta. Vraisemblablement, il était allé acheter une bougie qu’il a allumée dans la cour avant de regagner Aïda dans sa chambre.
Le bruit de leur causerie parvenait à Cheick, surpris que son jeune rentre dans sa chambre à coucher à son absence. Peu après, les causeries ont cessé. L’électricité n’était pas encore rétablie. Cheick pénètre dans sa chambre, soulève la traverse et les surprend en pleins ébats. Il rebroussa chemin et sortit pour chercher un bâton. Le couple comprit qu’il est vu, mais par qui ?
Bourama crut à un cambrioleur de sa moto et enfila seulement son grand boubou pour sortir dehors et s’assurer que son engin est en place. A la porte, il croisa son grand-frère qui lui administra un coup de bâton. Il prit ses jambes. Dans les rues, la foule crut à un voleur. Il est pourchassé, rattrapé, solidement ligoté et tabassé. Certains voulurent le lyncher, mais Cheick est intervenu lui-même pour lui sauver la tête. Il n’a pas pu s’empêcher d’expliquer à la foule son lien avec le jeune et ce qu’il venait de faire. D’autres justiciers se sont rendus dans la famille dans le but de faire la leçon à Aïda, mais elle avait quitté le domicile. Bourama semble t-il s’est refugié à Koutiala. Pour l’heure, Cheick vit avec sa seconde épouse, Aïda court toujours.
Source: autre presse