L’Ambassadeur du Mali, Diadié Yacouba Dagnoko, a échangé avec la communauté malienne, venue massivement à l’ambassade, le lundi 24 novembre dernier, sur l’opération d’achèvement du RAVEC, la situation sociopolitique nationale, les pourparlers inclusifs inter-maliens d’Alger et l’incendie dont les commerçants maliens ont été victimes. C’était en présence de Habib Sylla, le président du Haut conseil des Maliens de l’extérieur (HCME) et du Conseil des Malien du Gabon (COMAGA) et tous les membres de son bureau, qui avaient sensibilisé et mobilisé les compatriotes.
L’ambassadeur du Mali, Diadié Yacouba Dagnoko, a exprimé sa gratitude à ses compatriotes pour leur présence massive à la chancellerie. Il a également exprimé sa compassion à l’endroit des commerçants maliens qui ont tout perdu dans l’incendie du marché Mont-Bouet de Libreville. Le diplomate malien a rassuré ses compatriotes sur la situation sociopolitique du Mali et les pourparlers inclusifs inter-maliens d’Alger. « Le fédéralisme, l’exigence des rebelles, est impossible dans notre pays », a-t-il indiqué. Après avoir expliqué le concept de la fédération, il a fait savoir à l’assistance que même s’il y a beaucoup de pays qui ont instauré ce système de gouvernance comme le Nigeria, la Belgique, l’Espagne, etc, tous les pays n’ont pas les mêmes réalités politiques et institutionnelles.
Sur un autre plan, après avoir expliqué les raisons de la reprise du RAVEC, il a invité ses conseillers chargés de l’opération d’édifier l’assistance. Et Drissa Mallé a précisé qu’après la phase active du RAVEC entre 2009 et 2011, il y a eu des anomalies qu’il faut corriger. L’opération, qui doit durer seulement un mois, concerne uniquement les nouveaux majeurs, le portrait de mauvaise qualité et ceux qui ont les lieux de naissance ou de résidence indéterminés. « Les personnes non encore enrôlées, après cette opération, peuvent venir se faire recenser à l’ambassade à tout moment, munies d’un extrait de naissance », a-t-il ajouté. Cependant, la plupart de nos compatriotes ont exprimé leur inquiétude relative au fait que beaucoup d’entre eux n’ont pas d’acte de naissance.
Habib Sylla a souligné quelques difficultés liées, selon lui, à la délivrance des documents administratifs à l’ambassade, après le départ de M. Sacko, l’ancien conseiller consulaire, « très accessible et expéditif ». Concernant la présentation d’un extrait de naissance pour se faire enrôler, il dira : «le nombre des Maliens ne sera jamais connu si le gouvernement maintient ces mesures ». L’ambassadeur a fait savoir que M.Sacko n’a pas encore été remplacé. Ce sont les 2e et 3e conseillers qui s’occupent des affaires consulaires, qui, selonlui, font correctement leur travail. S’il y a des difficultés, « une enquête sera menée pour situer les responsabilités », a-t-il rassuré. Le problème peut aussi venir, d’après lui, du lieu de dépôt avant la remise des dossiers au conseiller concerné.
Concernant les précautions contre le virus Ebola, l’ambassadeur a expliqué que la solution n’est pas dans la fermeture des frontières, mais uniquement le renforcement des conditions sanitaires et une vigilance accrue, avant de rassurer que le Mali maitrisera ce fléau.
Moussa DANIOKO, Libreville