Bamada.net-Dans un contexte national particulièrement délicat, marqué par une transition politique prolongée et de nombreuses incertitudes, plusieurs acteurs politiques et figures de la société civile ont uni leurs voix, ce 26 avril 2025, pour lancer un vibrant appel à la préservation de l’État de droit et au respect des principes démocratiques fondamentaux.
Réunis à titre personnel — et non au nom de leurs organisations respectives — Cheick Oumar Doumbia, Hamidou Doumbia, Ibrahima Tamega, Moctar Ousmane Sy, Mohamed Chérif Coulibaly, Moussa Djiré et Sékou Niamé Bathily ont cosigné un communiqué conjoint, dont la teneur résonne comme une véritable interpellation nationale.
Un attachement indéfectible aux principes démocratiques
Les signataires affirment avec force leur attachement aux idéaux démocratiques, soulignant que ces derniers ne sauraient être considérés comme de simples options, mais bien comme la seule voie viable pour assurer un avenir prospère et juste aux jeunes et aux générations futures.
Ils insistent sur la nécessité de respecter les principes consacrés par la Constitution malienne, rappelant que nos libertés actuelles sont le fruit de combats historiques menés au prix de sacrifices incommensurables. Toute tentative de remise en cause de ces acquis représente, selon eux, une menace grave pour la stabilité et la cohésion nationales.
La démocratie face aux défis multidimensionnels
Dans leur déclaration, les cosignataires mettent en garde contre les risques grandissants posés par les crises politiques, sécuritaires, sociales et environnementales. Face à ces périls multiples, ils réaffirment leur conviction que la démocratie, l’État de droit et les libertés fondamentales constituent les piliers indiscutables d’une réponse durable et d’un développement équitable.
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Selon eux, le Mali ne saurait espérer surmonter ses défis sans garantir un fonctionnement démocratique plein et entier, respectueux de la diversité des opinions et du pluralisme politique.
Contre toute dérive autoritaire
Le communiqué marque une opposition ferme contre toute tentative de contournement des règles constitutionnelles ou de remise en cause des droits démocratiques. Les signataires condamnent toute velléité de dissolution des partis politiques, y voyant une manœuvre dangereuse visant à étouffer la pluralité des idées, qui est pourtant la force motrice de toute société vivante.
« Toute tentative de dissolution des formations politiques revient à fragiliser le débat public« , écrivent-ils, soulignant que la richesse d’une démocratie repose précisément sur l’existence de multiples courants de pensée, appelés à dialoguer et à s’affronter dans le respect mutuel.
Un appel pour une transition réussie
Les personnalités engagées appellent sans ambages les autorités de la transition à prendre toutes les mesures nécessaires pour organiser sans délai le retour à l’ordre constitutionnel. Elles estiment que le respect du calendrier électoral, la transparence des processus et l’inclusivité sont les conditions indispensables pour restaurer la confiance entre gouvernants et gouvernés.
À leurs yeux, prolonger indéfiniment la transition ou adopter des mesures autoritaires ne ferait qu’enfoncer davantage le pays dans l’instabilité et l’incertitude.
Pour un dialogue intergénérationnel et inclusif
Conscients que les défis actuels dépassent les clivages politiques ou générationnels, les auteurs du communiqué plaident pour un dialogue sincère et inclusif entre toutes les composantes de la société malienne : jeunes, femmes, leaders traditionnels, responsables politiques, forces de sécurité, entrepreneurs et membres de la diaspora.
Ils soulignent que le dialogue intergénérationnel doit être érigé en priorité nationale afin d’élaborer des solutions concertées et pérennes face aux crises multiformes qui secouent le pays.
Un engagement existentiel
Au-delà de toute posture politique, les signataires affirment que leur engagement pour la démocratie est d’ordre existentiel :
« Nous refusons de léguer aux futures générations maliennes un pays marqué par les reculs démocratiques et/ou les fractures institutionnelles. »
Ils appellent donc l’ensemble des forces vives du Mali — citoyens, médias, société civile, décideurs politiques et leaders religieux — à se mobiliser pour préserver les acquis démocratiques, conscients que l’avenir du Mali dépend de cette vigilance collective.
Un dernier mot d’ordre : la démocratie comme boussole
Fermes et déterminés, les auteurs du communiqué concluent leur déclaration en rappelant que la démocratie ne doit jamais être reléguée au second plan, même en période de crise. Elle reste et doit rester la boussole qui guide l’action publique et les choix collectifs.
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Sogolo Mussa
Source: Bamada.net