Dans un rapport publié le 27 avril, l’institut de recherche sénégalais indique que le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM) étend son influence dans la zone des trois frontières entre le Mali, la Mauritanie et le Sénégal.
Timbuktu Institute tire la sonnette d’alarme. Le JNIM avance au Sahel. Auparavant concentré sur le nord et le centre du Mali, le groupe a franchi une nouvelle étape. Il est désormais actif dans la zone sensible des trois frontières entre le Mali, la Mauritanie et le Sénégal, révèle l’institut de recherche. Selon le rapport, les djihadistes investissent dans l’élevage, la filière bois et la contrebande, générant ainsi des revenus tout en renforçant leurs réseaux. Ces activités servent également de couverture pour transporter armes et explosifs, facilitant leur expansion progressive.
À partir de la région de Kayes, le JNIM tente désormais de s’infiltrer en Mauritanie et à l’est du Sénégal. Une offensive discrète, freinée toutefois par la forte cohésion sociale au Sénégal, qui reste pour l’instant un rempart partiel contre l’extrémisme.
Coordonner les actions de sécurisation
Le rapport recommande d’intensifier la coopération régionale, de renforcer la sécurité aux frontières et surtout d’investir dans le développement local pour priver les groupes armés de leurs leviers d’influence. À l’heure où la stabilité du Sahel est plus que jamais menacée, une réponse collective et coordonnée apparaît indispensable, ajoute le document.
Une planification commune, une synergie et une coordination des actions de sécurisation par le Mali, la Mauritanie et le Sénégal. Voilà ce que propose Dr. Bakary Samb pour endiguer la menace jihadiste présente dans cette zone. Le directeur de Timbuktu Institute rappelle par ailleurs que le tout militaire n’est pas la solution à la situation.
Dr. Bakary Samb, directeur de Timbuktu Institute
