Le Mali au cœur du débat mondial sur l’avenir du maintien de la paix : Abdoulaye Diop fait entendre la voix de Bamako à Berlin.
Sous la haute présidence de Son Excellence le Général d’Armée Assimi Goïta, Président de la Transition, Chef de l’État, et en présence de son Premier ministre, le Docteur Général de Division Abdoulaye Maïga, le Conseil des ministres s’est tenu dans la solennité du Palais de Koulouba ce mercredi 21 mai 2025. À l’ordre du jour figurait, entre autres points stratégiques, la restitution par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Monsieur Abdoulaye Diop, des résultats de sa participation à la Conférence ministérielle des Nations unies sur le maintien de la paix.
Un rendez-vous mondial pour repenser le maintien de la paix
Bamada.net-Organisée à Berlin, en République Fédérale d’Allemagne, du 13 au 14 mai 2025, cette conférence a rassemblé les chefs de diplomatie, décideurs stratégiques et partenaires techniques et financiers de plus de 80 pays. Elle s’est tenue dans un contexte marqué par le 75ème anniversaire des opérations de maintien de la paix des Nations unies, une institution en constante remise en question face aux nouveaux défis géopolitiques, sécuritaires et climatiques de notre époque.
C’est donc en véritable porte-voix du Sahel que le ministre malien Abdoulaye Diop a pris part à ce forum d’envergure internationale, à l’invitation conjointe des autorités allemandes et du Secrétariat général des Nations unies.
Une parole libre, ancrée dans l’expérience malienne
Lors de la session plénière baptisée « L’avenir du maintien de la paix », le ministre Diop n’a pas manqué de livrer un témoignage direct et lucide sur l’expérience malienne en matière d’intervention onusienne. Après plus d’une décennie de présence de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), le représentant du gouvernement de la Transition a exposé les limites de certaines approches traditionnelles du maintien de la paix, souvent perçues comme déconnectées des réalités locales.
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« Le cas malien constitue un enseignement majeur : les opérations de paix ne peuvent réussir sans une véritable écoute des peuples, sans un respect strict de la souveraineté nationale et sans un appui franc à la montée en puissance des forces locales », aurait déclaré M. Diop, selon des sources proches de la délégation malienne.
Cette intervention a été saluée par plusieurs partenaires africains et internationaux comme un appel à une réforme structurelle des instruments multilatéraux de sécurité, fondée sur la confiance et la souveraineté.
Une diplomatie active en marge des débats
En marge de cette conférence, le chef de la diplomatie malienne a multiplié les rencontres bilatérales avec ses homologues et partenaires clés. Ces échanges ont permis d’aborder en profondeur des questions cruciales : la situation sécuritaire dans la région du Liptako-Gourma, l’évolution politique du Mali dans le cadre de la Transition, les initiatives sous-régionales portées par la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES), mais également les perspectives de coopération renforcée au sein des institutions internationales.
Ces rencontres ont aussi permis de réitérer la volonté du Mali d’entretenir des relations apaisées et fondées sur le respect mutuel avec les grandes puissances et les organisations internationales, tout en poursuivant son propre chemin de refondation.
Le Mali à la conquête des investisseurs allemands
Poursuivant sa mission diplomatique au-delà des cercles politiques, le ministre Abdoulaye Diop s’est également employé à promouvoir le potentiel économique et culturel du Mali. Dans cette perspective, il a tenu des échanges fructueux avec des opérateurs économiques allemands, des chercheurs, des journalistes et des leaders d’opinion allemands, dans une optique de repositionnement stratégique de la destination Mali sur l’échiquier des investissements directs étrangers.
Conscient des préjugés qui entourent souvent les pays du Sahel, le ministre a mis en lumière les opportunités qu’offre le Mali dans des domaines tels que l’agriculture, les énergies renouvelables, les mines, l’artisanat et les industries culturelles.
Une rencontre fraternelle avec les diasporas malienne et burkinabè
Dans un moment d’intense fraternité, le ministre a également rencontré les ressortissants maliens et burkinabè établis à Berlin, accompagné de l’Ambassadeur du Burkina Faso. Cette rencontre, chaleureuse et constructive, a permis de recueillir les préoccupations de ces compatriotes de la diaspora, tout en les informant des avancées de la Transition et des efforts du gouvernement pour restaurer l’ordre constitutionnel et l’intégrité territoriale.
Les représentants des deux communautés ont salué la solidarité exemplaire entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger, incarnée aujourd’hui par la Confédération AES, qui redessine les contours de la souveraineté collective au Sahel.
Un tournant pour le multilatéralisme africain
Par sa participation remarquée à cette conférence, le Mali affirme sa volonté de rester un acteur engagé du système multilatéral, tout en défendant fermement ses intérêts. L’intervention du ministre Diop à Berlin témoigne de la montée en puissance d’une diplomatie malienne décomplexée, stratégique et ancrée dans la réalité de son peuple.
Dans un monde en mutation, où les logiques de puissance se recomposent, le Mali entend faire entendre sa voix, non pas comme un État en crise, mais comme un pays en renaissance, qui assume son destin avec courage et détermination.
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BEH COULIBALY
Source: Bamada.net