Bamako, le 15 août 2024 – Lors de sa visite de reconnaissance et de remerciement au Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, Abdel Kader Maïga, un proche collaborateur et membre influent du M5-RFP, a vivement critiqué les conditions de détention dans les prisons maliennes. De retour de la prison de Koulikoro, où il a été incarcéré, il n’a pas mâché ses mots pour décrire une réalité qu’il qualifie d’« inimaginable ».
Bamada.net-Abdel Kader Maïga s’est rendu à la Primature pour exprimer sa gratitude au Premier ministre et à ses collaborateurs, qui l’ont soutenu tout au long de son séjour en détention. « Nos prisons ne sont pas faites pour les Maliens. Ce n’est pas un lieu où l’on devrait placer un être humain », a-t-il déploré, dépeignant une image sombre des conditions de vie derrière les barreaux.
Rappelant son passage à la Maison centrale d’arrêt de Bamako (MCA), il a évoqué des conditions de surpopulation extrêmes et des conditions de vie insupportables. « Lors de mes échanges avec certaines personnes, j’ai constaté qu’une prison conçue pour 400 personnes en abrite aujourd’hui près de 4 000. J’ai passé une nuit avec trois autres personnes sur un matelas deux places à la prison centrale de Bamako, avant d’être transféré à Koulikoro. Mais dans la grande salle où nous étions, nous étions 160. Je me considère chanceux car j’ai vu d’autres personnes dans des situations bien pires », a-t-il raconté avec émotion.
Le témoignage poignant d’Abdel Kader Maïga met en lumière les graves problèmes d’infrastructure et de gestion des prisons au Mali. Il a insisté sur l’urgence pour les autorités maliennes d’agir pour améliorer ces conditions de détention, afin de respecter la dignité humaine.
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« J’appelle les autorités maliennes à agir le plus rapidement possible pour améliorer les conditions de détention dans nos prisons. Je tiens à remercier tous les Maliens pour leur assistance morale, financière et matérielle durant mon séjour en prison », a-t-il conclu, remerciant ceux qui ont contribué à son soutien pendant cette épreuve.
Cette déclaration d’Abdel Kader Maïga relance le débat sur les conditions carcérales au Mali, mettant une fois de plus en lumière la nécessité d’une réforme profonde du système pénitentiaire pour garantir le respect des droits de l’homme, même en détention.
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Fatoumata Bintou Y
Source: Bamada.net
