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8IEME EDITION DES JOURNEES MINIERES ET PETROLIERES DU MALI : Développer le secteur au profit des générations futures

Du 12 au 14 novembre 2019 se sont tenues au CICB, les 8ièmes journées minières et pétrolières au Mali sous le thème central «Développer durablement les secteurs minier et pétrolier maliens au profit des générations futures». Durant trois jours, les plus de 400 participants ont, à travers plusieurs panels, débattus sur entre autres, des potentialités minières du Mali, de l’exploitation minière et le développement durable, les expériences des pays voisins en la matière, la connaissance géologique, clé du développement et de la diversification de l’exploitation minière, le développement des énergies mixtes. A l’issue des travaux, d’importantes recommandations ont été prises pour faire  des pistes de solutions aux défis du secteur.

 

La cérémonie d’ouverture de la rencontre a été présidée par le Dr Boubou Cissé, Premier ministre et ministre de l’Économie et des Finances. C’était en présence de la ministre des Mines et du Pétrole, Mme Lelenta Hawa Baba Ba. On notait aussi la présence d’autres membres du gouvernement, de plusieurs représentants des sociétés minières opérant au Mali et d’autres autres personnalités, dont quelques ministres en charge des Mines de pays voisins. L’objectif de la rencontre était de réunir les différents intervenants du secteur pour échanger autour des difficultés liées au développement des mines et du pétrole.

Ainsi, après les mots de bienvenue du maire de la commune III, le représentant de la Banque mondiale au Mali, Mme Soukeyna Kane invitera les autorités à améliorer la gouvernance minière au profit des générations futures. Mme Soukeyna Kane et le commissaire de la CEDEAO en charge des Mines, M. Sediko Douka ont rassuré de l’accompagnement de leur institution respective au secteur minier malien.

Pour la ministre des Mines et du Pétrole, Mme Lelenta Hawa Baba Bah, les perspectives de développement du secteur minier et pétrolier sont prometteuses. Elle a annoncé à cet effet que des recherches ont mis en évidence un important gisement d’hydrogène naturel à 60 km de Bamako. Mme Lelenta Hawa Baba Ba a également révélé la découverte dans la région  de Bougouni, d’un gisement de lithium dont les réserves sont estimées à plus de 31 millions de tonnes. Pour elle, des études géologiques ont permis la découverte de plusieurs richesses naturelles, telles que l’or, le manganèse, le fer, le phosphate, etc. «Ces découvertes permettront à notre pays de sortir de la domination de l’or», note-t-elle. La ministre en charge des Mines rappellera aussi de l’adoption d’un nouveau code minier qui donne une place de choix au développement communautaire et à la promotion des entreprises locales. Ce qui, selon elle, est une nécessité pour le développement socioéconomique des collectivités qui abritent les sociétés minières.
Pour elle, le nouveau code minier traite aussi du secteur artisanal de l’or qui emploie plus de 400.000 personnes, qui ont à leur charge plus de deux millions d’individus. Elle indiquera que la vision du gouvernement est d’organiser l’exploitation artisanale de l’or.

Pour sa part, le Premier ministre a, dans son intervention évoqué deux problématiques majeures du secteur. Il s’agit de l’intégration du secteur minier et pétrolier à l’économie et l’impératif d’exploiter notre sous-sol en pensant à investir les retombées au profit des générations futures.

Pour lui, la politique du gouvernement consiste à favoriser le développement d’une industrie nationale capable d’aller à la conquête du marché régional et même international. Il a promis que des actions volontaristes seront entreprises pour que nos entreprises profitent davantage de la commande publique.

Auparavant, il a invité les compagnies minières à honorer leur engagement pour le projet de construction de l’école des Mines du Mali, dont le cout global est estimé à 14 milliards de F CFA. Ce jour, la société Enrroxs Energy et Mining group a remis un chèque d’une valeur de 656 millions de F CFA pour l’école des Mines. Pour ce projet, l’Etat malien a promis aussi 5 milliards de F CFA.

Le Mali avec une production estimée à plus de 60 tonnes d’or en 2018, devient le 3ième producteur d’or du continent africain après l’Afrique du Sud et le Ghana. Notre pays tire les trois quarts de ses recettes d’exportation du métal jaune. Ce qui fait du secteur aurifère, une source sûre de revenus pour l’économie nationale. D’où l’importance de la tenue des journées minières et pétrolières.

A l’issue des travaux, les participants ont souhaité la création d’un fonds spécial destiné à financer les mines et le pétrole et l’association des sociétés minières aux programmes de formations. Les participants ont aussi souhaité le renouvèlement des réserves d’or en soutenant la recherche, la réglementation du secteur et son intégration à l’économie. En somme, diverses recommandations ont été faites pour donner de nouvelles orientations au secteur.

Dieudonné Tembely

Source: L’Evènement

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