« Aujourd’hui, l’avenir de Morila est sur une bonne tendance et nous espérons qu’avec les investissements que nous devons avoir très bientôt, on pourra commencer l’exploitation minière. Aujourd’hui, on peut dire que les choses vont comme nous l’avons planifié », a expliqué le directeur général de la mine d’or de Morila, M. Drissa Arama, lors des travaux du conseil d’administration.
Morila est un site minier qui, selon les responsables, contribue pleinement au développement socioéconomique de la localité. « Nous sommes en passe de sauver plus de 500 emplois directs et près de 2.000 emplois indirects », a indiqué le ministre des Mines, de l’Énergie et de l’Eau, Lamine Seydou Traoré et d’ajouter qu’« il était important pour nous de venir voir comment tout cet arsenal se met en place au profit des populations riveraines, et d’une manière générale au profit de la population malienne».
La mine de Morila est située à quelque 280 km au sud-est de Bamako et dispose, selon l’Essor, d’une usine de traitement de 4,5 millions de tonnes par an ainsi que d’autres les infrastructures requises pour un site minier autonome.
Avec 120 kilos par mois, le site extractif de Morila a produit depuis son entrée en exploitation en 2000, selon Essor, plus de 7,4 millions d’onces d’or à partir de l’extraction à ciel ouvert et du traitement des stocks et des résidus sur 20 ans de propriété de Barrick/AngloGold.
« Nous devons aller vers les 200, 300 jusqu’à une tonne d’or par mois, c’est ce que nous envisageons de faire. Nous pensons que dans le futur, on pourra augmenter la production avec beaucoup plus de ressources », selon le directeur général Drissa Arama.
Sur ce point, le ministre Traoré a mis en garde : « Une mise en garde pour respecter les clauses du contrat, pour inviter la société à davantage de coopération avec les opérateurs économiques maliens ».
Par ailleurs, il s’est réjoui de l’importante que cette mine présente pour les populations riveraines. « On a été agréablement surpris de constater que c’est le leitmotiv du groupe Firefinch qui nous a démontré clairement que sur 500 employés, il y a à peine 4 expatriés. Ce sont des choses qui nécessitent d’être encouragées », s’est-il réjoui avant d’ajouter que « c’est vrai qu’avec les projections qui ont été faites par rapport à la fermeture de la mine à l’horizon de juin 2021, elles étaient de nature à déséquilibrer un peu les comptes financiers. Mais des investisseurs sont résolument engagés à faire en sorte que les emplois puissent être gardés et que la mine puisse continuer à être exploitée ».
Issa Djiguiba
Source: Journal le Pays- Mali