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2021, l’année de la reprise pour l’Afrique?

L’économie mondiale a cette année encore été largement impactée par la pandémie de Covid-19. Le continent africain n’a pas fait exception, même s’il a su rebondir. Une image sur le continent restera sans doute dans les mémoires, celle du porte-conteneurs Ever Given bloquant le Canal de Suez et paralysant l’économie mondiale.

 

C’est sans doute l’une des photos les plus marquantes de l’année. Pendant près d’une semaine au mois de mars 2021, l’Ever Given porte-conteneurs de 400 mètres de long, plus de 200 000 tonnes, a bloqué le canal égyptien si stratégique pour le commerce international. Quatre cent millions de dollars s’envolaient chaque heure, forçant les navires à s’entasser. C’est que, quotidiennement, cinquante bateaux – en moyenne – traversent le canal de Suez, soit environ 10% du commerce maritime mondial. Des biens d’une valeur de plusieurs milliards de dollars circulent chaque jour par cette voie qui est l’une des plus fréquentée du monde. Très vite, les prix du pétrole s’affolent, en Europe on craint les ruptures de stocks de biens manufacturés et notamment de papier toilette.

L’Ever Given n’a pas été le seul événement du secteur du transport maritime sur le continent : les tarifs du fret se sont envolés. 

Avant la crise, le coût du fret pour un conteneur depuis la Chine vers l’Afrique était d’environ 1 400 dollars. Il a aujourd’hui plus que triplé. Les chaînes d’approvisionnement sont désorganisées, l’offre est supérieure à la demande. Conséquence, la pénurie de conteneurs et des embouteillages sur les routes maritimes. D’après l’Association internationale des ports (IAPH), en juillet 2021, 116 ports faisaient face à des problèmes de congestion et 328 navires attendaient devant des ports à travers le monde. En Afrique, les ports de Tanger, Port-Saïd, Durban, Lomé, Lagos et Mombasa sont particulièrement concernés. Au Nigeria, les exportateurs auraient ainsi perdu plus de 200 millions de dollars en denrées périssables ou autres autres produits endommagés en raison de l’engorgement du port d’Apapa.

Côté trafic aérien, quelles sont les perspectives 

L’Association du transport aérien international précise que le niveau des pertes enregistrées dans l’industrie aérienne en Afrique devrait se redresser en 2021, mais plus lentement que d’autres régions du monde. Les pertes estimées par les compagnies aériennes sur le continent sont estimées à près de 2 milliards de dollars en 2021 et évaluées à 1,5 milliards pour l’année prochaine. La faible vaccination en Afrique expliquerait en partie la lente reprise. Si le continent a vu le retour progressif des voyageurs, il a surtout constaté une augmentation du volume du fret : +33,9% en août 2021.

Retour de voyageurs et donc de touristes… Mais malgré une reprise comparée à l’année passée les arrivées touristiques en Afrique ont néanmoins baissé de 74% au troisième trimestre, par rapport à 2019, l’avant pandémie. La découverte en cette fin d’année du variant Omicron a amené à de nouvelles mesures et restrictions et créé un nouveau sujet de craintes et d’incertitudes pour le secteur.

Bonne nouvelle cependant pour l’Afrique subsaharienne qui devrait sortir de la récession en 2021

Selon la Banque mondiale, l’Afrique subsaharienne devrait sortir de la récession causée par la pandémie de Covid-19 avec un niveau de croissance attendu à 3,3 % pour 2021. Une bonne nouvelle après une année 2020 tristement record. Pour la première fois en 30 ans elle était entrée en récession. Une reprise qui s’appuie notamment sur le prix élevé des matières premières, l’assouplissement des mesures pour lutter contre le Covid-19 et la reprise du commerce international.

Source: RFI

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