Le vendredi 15 mars 2019 s’est déroulé au ministère du Commerce et de la Concurrence le comité de pilotage du Projet de Formalisation des Acteurs du Commerce de Détail -PROFAC- sous la présidence d’Alhassane Ag Hamed Moussa. Lors de la cérémonie d’ouverture le ministre, qui avait à ses côtés le coordinateur Mahamadou Tolo, et des administrateurs, a passé au peigne fin le bilan des activités menées courant 2018 et annoncé les perspectives pour 2019.
Au menu de ce conseil, la présentation et l’adoption du projet de programme d’activités et de budget au titre du premier semestre 2019, l’examen et la présentation du rapport d’activités de 2018, les observations et les recommandations.
Selon le ministre du Commerce et de la Concurrence, Alhassane Ag Hamed Moussa, le 24 janvier 2019, le Projet de formalisation des acteurs du commerce de détail (PROFAC) a été lancé officiellement par le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga. « Ce projet qui entre en droite ligne du programme d’urgences du Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, a un coût total de 5 078 000 000 de francs CFA, pour une durée de cinq ans (2018-2022). Sa mise en œuvre est en phase avec le cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable (CREDD) et la Loi d’orientation du secteur privé (LOSP) », a-t-il rappelé.
Les objectifs affichés du gouvernement dans le 1er axe stratégique de l’objectif spécifique 18 du domaine prioritaire 7 du CREDD, poursuit-il, sont de réguler les activités commerciales en général, d’organiser et renforcer les acteurs du commerce intérieur et de développer les échanges commerciaux avec l’extérieur. De même, la loi d’orientation du secteur privé a, dans ses orientations stratégiques, mis l’accent sur la migration rapide du secteur informel vers le secteur moderne structuré. « Le PROFAC vise à prendre en compte cette préoccupation. Le gouvernement, à travers la mise en œuvre du PROFAC, veut contribuer à la promotion du commerce intérieur, par la création de nouveaux centres de gestion agréés qui ont pour missions d’assister leurs adhérents en matière de gestion d’une comptabilité, l’amélioration de la gouvernance des centres de gestion agréés (CGA) mis en place, le développement des services non financiers pour permettre aux CGA de générer des ressources pérennes, l’amélioration des conditions d’accès des centres de gestion agréés aux prêts bancaires pour ses adhérents, l’amélioration des conditions de commercialisation des produits », a dit le ministre.Au titre de l’année 2018, beaucoup d’activités ont été réalisées dans le domaine de la création et du renforcement des centres de gestion agréés, la rénovation des sièges des Centres de gestion agréés (CGA)des rives droite et gauche du District de Bamako, le renforcement des capacités des responsables des faîtières à travers la formation sur les rôles et les procédures de création des CGA, la mise en place de nouveaux CGA -huit nouveaux centres l’ont déjà été -, l’identification des services non financiers pour permettre aux CGA de générer des ressources propres et pérennes, l’acquisition d’équipements pour les centres de gestion agréés, etc.
Dans le domaine de l’appui au financement des activités des acteurs, il y a eu la mise en place du fonds de garantie d’environ 105 millions de francs CFA et les remboursements des prêts précédents, renforcés par un montant de 100 millions de francs CFA, émis par la DFM au nom du Fonds auto-renouvelable pour l’emploi-FARE- qui garantit les prêts auprès de la BMS SA, l’élaboration du manuel d’opération de financement, la signature de la convention de financement entre le ministère du Commerce et de la Concurrence, la Banque malienne de solidarité, le Fonds auto-renouvelable pour l’emploi et la Fédération nationale des centres de gestion agréés du Mali.
S’y ajoutent la formation des bénéficiaires de prêts : plus de cinq cents (500) adhérents des centres de gestion agréés de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Koutiala, Mopti et Tombouctou, l’élaboration la validation de la fiche d’analyse et de demande de prêts, la production et la réalisation d’un sketch de sensibilisation à l’adhésion des commerçants détaillants aux centres, le renforcement de capacités des agents chargés du suivi des remboursements des prêts.
Dans le domaine de l’appui à l’amélioration de la commercialisation des produits, le lancement des travaux de construction de trois mille étals a eu lieu le mardi 23 octobre 2018. A ce jour, les travaux sont en cours. Dans le cadre de la formation des acteurs en cogestion des équipements marchands, 50 responsables des CGA de Bamako et de Koulikoro ont été formés à la cogestion des équipements marchands. Cela procède du développement des services non financiers pour permettre aux CGA de générer des ressources propres et pérennes, l’élaboration des modules de formation en hygiène et sécurité sanitaire des aliments.
En ce qui concerne la coordination, le suivi-évaluation et la communication, le 15 mars 2018 s’est tenue dans la salle de réunion du ministère du Commerce et de la Concurrence, la réunion du comité de pilotage du PROFAC qui a adopté les activités relatives à l’exercice 2018. Le projet a acquis un véhicule Toyota Prado et cinq motos Jakarta Saniya, recruté 13 contractuels dont 8 hommes et 5 femmes au profit de la Cellule de coordination du projet, élaboré le plan de suivi-évaluation du projet et des centres de gestion agréés, organisé les missions de suivi des CGA.
Au titre de l’année 2019, un montant de cinq cent millions (500 000 000) de francs CFA a été alloué au PROFAC à travers le budget spécial d’investissement. Sur cette allocation, il a été ouvert pour le premier semestre un crédit de deux cent treize millions sept cent cinquante mille (213 750 000) francs CFA. Quant aux activités proposées au titre du premier semestre, elles sont triées par composante du plan d’actions du PROFAC 2018-2022.
Drissa Togola
Le Challenger