A la faveur de la journée de réflexion sur le dialogue politique initiée par le parti Asma-CFP, l’ancien ministre Zahabi Ould Sidy Mohamed a fait des révélations concernant l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger.
L’ancien ministre de la Réconciliation nationale a affirmé que lors des négociations de l’accord, à Alger, les positions du gouvernement et des groupes armés étaient très radicales. Il explique que la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) campait sur la notion de fédéralisme entre l’Azawad et le Mali. L’ancien ministre soutient que lorsque les discussions se sont tenues et que les deux parties campaient sur les positions, c’est la secrétaire d’Etat américaine présente aux négociations qui a tapé du poing sur la table avec la CMA. Selon Zahabi, elle a strictement demandé à la CMA de retirer le mot fédéralisme des débats. Il ajoute que c’est ainsi que les négociations ont pu aboutir avec le retrait de l’expression.
Partant, l’ancien leader de la rébellion au Nord dans les années 90 affirme qu’il y a des pays qui ne veulent pas que le problème malien se résolve. Mais plutôt qu’il se complique davantage.
Parlant de la partition du pays qui serait inclue dans l’accord, Zahabi pense que de telles affirmations n’ont aucun sens car, il y a des verrous dans l’Accord, qui empêchent la partition du pays. Il peste que dans l’Accord, il est bien précisé que pour sa mise en œuvre toute action doit être conforme aux lois maliennes. Il pense qu’avec cette disposition, on ne saurait parler de partition du pays.
Plus tard, l’ancien ministre estime que le Mali est menacé par deux fléaux, à savoir ceux qu’il qualifie de ‘’rebelles extrémistes’’ et ‘’les extrémistes du Sud’’ (les partisans de la relecture de l’Accord). Pour lui, il y a des réseaux qui veulent gâter le Mali. A ce titre, il appelle à plus de vigilance. Il pense que si l’on rejette l’accord actuel, le reste, c’est de l’incertitude.
L’orateur pense que le seul problème de ce pays réside dans l’application des textes.
Aussi, ajoute-t-il que le problème de Kidal est une conséquence du mauvais découpage territorial. Pour lui, lors du découpage, une minorité a été mise dans une posture de force face à la majorité. Cela explique, selon lui, la rébellion de Bahanga en 2006. Zahabi soutient que ce dernier a pris les armes uniquement pour exiger l’érection de sa localité en commune. Sinon, Bahanga n’était nullement contre l’unité du pays, pense-t-il.
Mariétou DOUCOURE
Source: Azalaï-Express