Hier dimanche 22 février 2015, la Convergences pour le Développement du Mali que préside le jeunot Housseini Amion Guindo, l’enfant adoptif de la région de Sikasso, a tenu sa deuxième conférence nationale depuis sa création. La salle des 1000 places a d’ailleurs refusé du monde. En cette veille d’élections communales et régionales et au moment où l’accent est mis sur l’équité genre, le secrétaire politique du parti, Youssouf Singaré, chef de Cabinet au ministère des Sports, a bien voulu se prêter à nos questions. Bonne lecture.
Le Pouce : Comment se porte le parti ?
Youssouf Singaré :« La CODEM se porte à merveille. Vous savez que lors des dernières élections communales, la CODEM s’est tapée plus de quatre cent conseillers. C’était, après seulement six mois d’existence. A l’approche des élections communales et régionales, la direction du parti travaille jour et nuit pour frapper fort et mériter sa place sur l’échiquier politique national ».
Le Pouce : Les autorités innovent avec le concept d’élections régionales. Quelle perception faites vous de ce concept au sein de votre parti ?
Youssouf Singaré :« C’est une nouvelle expérience pour nous, ces élections couplées d’avril 2015. Aussi, nous allons passer au niveau de la direction du parti, au peigne fin ce nouveau concept avant de le partager avec nos militantes et militants. Nous y travaillons déjà à travers des journées d’informations et de sensibilisation à large échelle. L’objectif recherché par le parti, est la compréhension et l’appropriation du concept par la base. Ce concept est une avancée sur le plan économique, aussi bien que politique. C’est pourquoi, nous allons en parfaite adéquation avec nos militants chercher à savoir quels sont les conseillères et les conseillers capables de hisser haut le drapeau de la CODEM à l’occasion de ces élections couplées au niveau des circonscriptions électorales ».
Le Pouce : Les régions de Tombouctou, Gao et Kidal connaissent l’insécurité. Malgré cela, des élections sont annoncées. Avez-vous des réserves ?
Youssouf Singaré :« Nous pensons que le président de la République et le gouvernement, en prenant la décision d’organiser ces élections, malgré ce climat d’insécurité, prendront toutes les mesures nécessaires pour le bon déroulement de l’opération sur toute l’entendue du territoire. Nous pensons participer à ces élections dans la mesure de nos possibilités avec les objectifs qui seront fixés par le Gouvernement ».
Le Pouce : Rôle et place du genre dans les instances de votre parti ?
Youssouf Singaré : «C’est un sujet sur lequel le parti est très avancé. La CODEM est un parti jeune au sein duquel les femmes occupent une place importante et de choix. Longtemps, à travers des conférences, la direction du parti a travaillé pour faire comprendre aux uns et aux autres que les femmes ne doivent plus rester à la traîne ; elles ne doivent pas être là pour applaudir seulement. Elles connaissent notre société, ont leur vision de la gestion politique et se battent pour le développement et l’instauration de la paix. Donnons-leur l’occasion d’extérioriser leurs talents et devenir des cadres politiques. Bref des responsables. C’est ensemble, femmes et hommes, que nous ferons avancer le Mali ».
Le Pouce : Les élections de proximité constituent la chasse gardée des hommes. Comment comptez-vous, les dissuader pour promouvoir le genre ?
Youssouf Singaré :« On s’attend à des poches de résistance par rapport à la place. A la CODEM, nous disons un homme, une femme. Nous ferons en sorte qu’au moment de l’établissement des listes, qu’il y ait plus des femmes que d’hommes. Nous soutenons la candidature des femmes ».
Le Pouce : Un appel ?
Youssouf Singaré : « Je voudrais demander aux femmes de s’engager pour les élections couplées à venir. Le parti soutient leur candidature. Elles doivent croire en leur chance. Nombreuses, si elles acceptent de se donner la main, elles remporteront des victoires pour les prochaines élections et ce au bénéfice du parti de la CODEM ».
Entretien réalisé par Tiémoko Traoré
source : LE POUCE