En marge de la cérémonie d’ouverture de l’atelier portant ‘’ Restitution de l’Etude sur les Problèmes de Gouvernance des Réserves Nationales de Sécurité Alimentaire’’, organisé par sa structure en collaboration avec ses partenaires, Youssouf Maïga, Président Directeur Générale de l’Office des Produits Agricoles au Mali(OPAM) rapproché par nos soins en vue de nous parler de la réserve régionale, dira qu’il est bon que le Mali soit à l’avant-garde de la mise en œuvre de cette disposition régionale. C’était dans la matinée du Vendredi à l’hôtel Radisson Blue de Bamako.
De nos jours, il parait comme une évidence dans les pays du sahel en général et dans l’espace CEDEAO en particulier que la crise alimentaire est récurrente. Les populations de ces pays vivent souvent dans des conditions très difficiles, puis qu’elles sont fortement exposées aux aléas du climat (inondation, catastrophe majeur etc…) surtout en ces temps de changement climatique. Pour éradiquer le phénomène de la crise alimentaire dans l’espace CEDEAO, les chefs d’Etat concernés avec l’appui de l’UE ont décidé de mettre en place des réserves régionales pour faire face à ces crises alimentaires majeures afin de booster définitivement hors de l’espace CEDEAO l’insécurité alimentaire. Cela suite au constat, qu’aucun pays seul ne pourra faire face à ces crises.
Selon Youssouf Maïga, ces réserves constitueront à la mise en place dans certaines parties de l’espace CEDEAO des stocks physiques mais aussi monétaires qui vont servir, en cas de besoin d’acheter des céréales dans l’espace CEDEAO et si besoin en était pour d’autres pays hors de l’espace.
C’est pour répondre à cette volonté de mise en œuvre des réserves, dit-il, que l’OPAM a organisé un atelier afin de répondre aux objectifs appropriés, notamment faire face aux crises majeures. Mais aussi, poursuit-il, de faire face à la volatilité des prix qui est vraiment récurrente au niveau de l’espace CEDEAO.
Parlant succinctement de l’importance de la mise en place des réserves régionales surtout, dans le contexte ou se trouvent des pays du sahel et de l’espace CEDEAO ou l’atteinte de la sécurité alimentaire semble être fortement tributaire des aléas climatiques, le PDG de l’OPAM dira que les pays pourront venir en aide les uns aux autres dans les moments de crise via leurs réserves. L’illustrant, il dira que si, aujourd’hui un pays voisin comme le Niger ou le Burkina venait à rencontrer une crise alimentaire, leurs populations pourront être appuyées par la réserve malienne et vice-versa.
Se prononçant sur la situation de stock physique disponible à l’OPAM, Youssouf Maïga annoncera une quantité céréalière de 35 000 tonnes de mil-sorgo en stock national de sécurité et 25 000tonnes de riz en stock d’intervention. « C’est-à-dire que le Mali a pris à bras le corps la question de réserve » a-t-il déclaré.
Dans cette dynamique, il dira que le président IBK, à l’issu d’une enquête qui a révélé que certaines populations étaient dans la nécessité alimentaire, a autorisé la distribution gratuite de 17 000 tonnes de mil-sorgo aux populations malienne qui sont dans la nécessité dans toute les régions. Selon lui, cela prouve que la question de la sécurité alimentaire est une forte préoccupation des plus hautes autorités du Mali, dont en premier lieu le président de la République et l’ensemble de son gouvernement. « Le gouvernement fait de son mieux pour aider la population malienne par rapport à la crise, qui est souvent très pénible » a-t-il déclaré. Avant de préciser que la crise ne dépend pas souvent de la production agricole. « Cette année la production agricole a été très bonne mais malgré tout cela, il y a des poches d’insécurité alimentaire » a-t-il réaffirmé.
Aujourd’hui assurant la présidence de toutes les agences des structures qui gèrent les stocks de réserve dans leur pays respectif, dit-il, le Mali doit être un pionnier dans la mise en œuvre de la réserve nationale. « Donc, il est bon que le Mali soit à l’avant-garde de la mise en place de cette réserve sous régionale » a-t-il conclu.
Par Moïse Keïta
Par Le Sursaut