Yaya Coulibaly est Secrétaire Général du Parti pour la Restauration des Valeurs du Mali (PRVM/FASO-KO). Il nous parle dans cette interview du thème de l’édition 2017 de la journée internationale des Femmes intitulé « Les femmes dans un monde de travail en évolution : une planète 50-50 d’ici 2030 ». Il nous parle ici de ce que pense son parti de la célébration du 8 mars, qui doit cesser d’être l’apanage des institutions, pour enfin s’occuper des questions majeures comme le rôle de la femme dans le développement socioéconomique de notre pays.
Journal L’Espion : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Yaya COULIBALY : Je suis Yaya Coulibaly, consultant indépendant, expert en communication pour le changement comportemental et social. Spécialiste en formation andragogique et spécialiste en développement endogène. Je suis également le Secrétaire Général du Parti pour la Restauration des Valeurs du Mali, dont le sigle est PRVM/FASO-KO. Sa devise est « Dambe-Danaya-Ladiriya ». Je suis aussi le Président de la commission d’expertise et d’analyse du PRVM/FASO-KO.
L’Espion : Que pensez-vous de la célébration du 8 mars, que célèbre la femme ?
Yaya COULIBALY : Selon la vision de notre parti qui reflète également ma propre conviction. Nous avons en chantier, l’élaboration d’un nouveau document spécifique à la femme, intitulé : mouvement des femmes du PRVM/FASOKO, avec le sigle suivant : MF/PRVM-FASOKO, qui sera validé au cours de la prochaine Assemblée Générale du Bureau Exécutif National.
En termes de réalisation promotionnelle de la femme, on note une certaine avancée dans les actions de notre Parti, notamment : L’identification des associations et des groupements féminins ; Identification des activités d’interventions ; Appuis aux associations et groupements féminins dans la recherche des récépissés ; Participations de plusieurs militantes du parti dans les formations en leaderships féminins ; Insertion de plusieurs femmes sur les listes de candidatures dans les élections législatives de 2013, et plusieurs autres sur les listes de candidatures au cours des élections communales de 2016 ; Appuis financiers à quelques groupements féminins ; Mise en place d’une commission spécialisée dans le cadre de la recherche de financement pour les activités génératrices de revenus pour les associations et les groupements de femmes ainsi que des jeunes.
La journée internationale des femmes est l’occasion de revenir sur les progrès réalisés, d’appeler au changement et de célébrer les actes de courage et de détermination de femmes ordinaires qui ont joué un remarquable rôle dans l’histoire de leurs pays et de leurs communautés. Cette idée est conforme à la vision de notre Parti, et peut considérablement contribuer à la culture de l’excellence.
L’Espion : En tant qu’homme politique, que pensez-vous de la participation des femmes au processus de paix, notamment à la tenue prochaine de la Conférence d’Entente Nationale ?
Y C: Personnellement, je trouve cette question inappropriée et discriminatoire. Cette formulation suggère que le fait que les femmes participent à la Conférence d’Entente Nationale est une situation anormale. Non je pense vraiment que cela n’a rien d’extraordinaire, toutes les questions qui touchent notre nation concernent autant les hommes que les femmes, sinon même beaucoup plus les femmes. Il n’y a aucune différence à souligner à ce niveau-là. Non là, je suis désolé, les femmes représentent 51% de la population malienne, c’est comme si on formulait en disant « Que pensez-vous du fait que les hommes participent à la Conférence d’Entente Nationale ? » En dehors de cet aspect de formulation, si nous devons parler de Conférence d’Entente, ce serait certainement une autre dimension et un autre contexte.
L’Espion : Votre dernier mot ?
Y C : Dans les textes du parti, nous avons signalé que la commémoration du 8 mars devrait aussi être l’occasion pour la culture de l’excellence à travers la reconnaissance des rôles joués par les femmes dans le cadre du développement de notre nation.
Le coté festif est très bien, il permet la mobilisation des femmes et aussi une mise à niveau de celles qui ne se trouvent pas au niveau central, cependant, il va falloir que ce format change. Ce sont les responsables et aussi le Ministère qui doivent faire beaucoup d’efforts. Il faut que cela devienne un forum d’un épanouissement véritable et de développement pour la nation entière.
Interview réalisée par D S