Au moment où le Mali entier suivait les conclusions des nouvelles négociations qui se déroulaient à Alger, sous l’instigation de la médiation algérienne, le président Ibrahim Boubacar Keïta, a quitté Bamako, le vendredi dernier, pour se rendre à Rome. Sur place, il a pris part à un sommet de la FAO.

Or, le pays, dans sa partie septentrionale, est toujours plongé dans l’incertitude avec son cortège d’attaques, de pillages et de victimes….

Accord d’Alger

Et les 12 amendements du gouvernement ?

Au mois de février dernier, le gouvernement avait élaboré 12 amendements par rapport au contenu de l’accord d’Alger. Ces amendements avaient été soumis à la médiation. Au finish, ils seront tous rejetés au motif que les négociations étaient closes.

Mais, la semaine dernière, les rebelles de Kidal, eux, ont apporté 13 amendements. Tous ont été acceptés et mis dans un document de 4 pages qui vient d’être signé par les parties (Médiation, gouvernement malien, Cma).

Après tout ça, le gouvernement malien persiste dans le déni et les contre vérités en soutenant qu’il n’y a pas de nouvelles négociations à Alger et que l’accord n’est pas touché. Ridicule !

IBK trimbale…

«Aucun rebelle ne se hissera à mon niveau… ». Ces propos sont de Ibrahim Boubacar Keita. Il venait d’être fraîchement élu à la tête de l’Etat, en juillet 2013. Aujourd’hui, la réalité a fini par rattraper IBK. Celui-ci est contraint à négocier avec les rebelles, à être trimbaler par eux et finalement à accepter tout ce qu’ils posent comme revendications.

Pauvre Mali ! Sacré IBK !

Gouvernance :

Les folies de… Bébé Doc

D’après notre confrère Le Républicain, Bébé Doc aurait décidé de prendre du plaisir, loin du pays. En effet, avec certains amis, il aurait séjourné récemment dans un pays du Maghreb. Là, luxueux hôtels, virées et autres plaisirs étaient au programme. Un véritable menu princier.

Engrais frelatés :

Un autre scandale…

L’affaire fait grand bruit. Elle impliquerait des sociétés et des barons du régime en place. Il s’agit de l’affaire dite de l’engrais frelaté. Il faut espérer que ce scandale ne soit pas étouffé comme l’ont été d’autres scandales (achat d’avion, contrat d’armement) qui ont secoué la République depuis l’arrivée au pouvoir de Ibrahim Boubacar Keïta.

Dans l’affaire de l’engrais, il s’agit aussi et surtout d’une histoire de gros sous. Et cette affaire serait très suivie par des partenaires internationaux et à l’Assemblée nationale. Là, des députés, notamment Mody N’Diaye (opposition), demandent que toute la lumière soit faite…

Escroquerie :

Des artistes arnaqués par un faux promoteur

Une dizaine d’artistes (toutes des dames) viennent de se faire escroquer par un arnaqueur qui se faisait passer comme étant un promoteur de spectacles. L’escroc a ainsi contacté ces artistes pour leur faire miroiter des prestations en Europe. Chaque artiste était invitée à débourser 5 à 6 millions pour participer au voyage. Sans hésiter, les dames s’exécutent. Elles sont invitées à ouvrir des «comptes » au niveau d’une banque de la place. En réalité, au sein de cet Etablissement, se trouvait une dame (complice de l’escroc). C’est elle qui se charge d’ouvrir des comptes (fictifs). Ensuite, elle reversait à l’escroc l’argent déposé par les artistes…plumées. Le tour était joué.

Finalement, les artistes n’auront ni voyage en Europe, encore moins de concert. Elles ont porté plainte contre l’escroc. Celui-ci et sa complice ont été appréhendés et écroués, en fin de semaine dernière.

DPG :

Enfin Modibo devant les députés

Nommé en janvier dernier, après la démission forcée de Moussa Mara, le premier ministre, Modibo Keïta fera aujourd’hui sa déclaration de politique générale. Il aura fallu près de 5 mois pour que le vieux passe devant les députés. Un temps suffisamment long pour un pays (le Mali) qui est au bord de l’abîme. Au même moment, le gouvernement n’arrive pas à dégager des priorités. La question du nord étant devenue le seul programme des gouvernants. Là également, c’est l’échec.

Médias

« L’Aube » banni par les uns, apprécié par les autres

Une excellente nouvelle : un prince du jour (qui pense que la roue de l’histoire restera éternellement figée) vient de décider de ne plus lire « L’Aube ». Il aurait étalé son animosité contre notre organe en demandant publiquement à un revendeur de journaux de ne plus figurer « L’Aube » dans le stock qu’il achète régulièrement. Ce monsieur étale ainsi une pratique (l’intolérance) connue du régime en place. Cette même pratique, d’une autre époque, consiste à voir en ennemi tous ceux qui n’entrent pas dans la ligne du pouvoir en place. Aussi, s’agit-il de l’expression manifeste de vouloir étouffer certains organes de presse qui ont pris le pari d’informer sainement, n’en déplaise à ceux qui veulent être plus royalistes que le roi, lui-même. N’en déplaise aussi à ceux-là qui veulent museler la presse, en tentant d’imposer une ligne, leur ligne…Mais que notre prince se rassure. « L’Aube » a existé avant que lui et les siens n’arrivent là, où ils sont aujourd’hui. Des lecteurs ? Nous en avons. Ils sont fidèles à « L’Aube », à cause de son sérieux, sa constance et surtout sa ligne. Un journal qui évite de tomber dans les travers et les excès.

source : L Aube