Le vendredi 8 mars dernier, lors de la cérémonie funéraire d’une vieille dame, un voyou a profité de cet instant de compassion et de tristesse pour ramasser la quasi-totalité des chaussures fermées de marque déposée devant la mosquée de Maïga de Sabalibougou. Après la prière, des dizaines de personnes, dont votre serviteur, se sont retrouvées, à la sortie de la mosquée, sans chaussure.
Nous étions tous pieds nus. Après plusieurs minutes de brouhaha et de racontars dans l’espoir de retrouver nos chaussures, le gardien a été informé et, sans gêne, il apprend aux victimes qu’ici c’est une pratique courante. Dans le désespoir total, les victimes ont tous repris le chemin à pieds nus, et sans en informer la famille endeuillée. Cela pour éviter de la faire porter la charge de cet inconscient voleur dans un lieu du culte. Certes, cette histoire peut paraître banale, absurde ; mais elle est, tout de même, devenue habitude dans cette mosquée. Car, selon des investigations effectuées par LE FOUINEUR, un autre similaire de vol s’est récemment produit dans la même mosquée Maïga de Sabalibougou. C’était encore lors d’une prière du vendredi suivie de la prière funéraire.
En effet, dans cette mosquée, depuis longtemps, des chaussures disparaissent «mystérieusement» après les prières. Et, bizarrement, à chaque fois, dès qu’il y a un corps c’est tout un groupe de fidèles qui se retrouvent sans chaussures. Et, lors des prières ordinaires ou sans défunt, c’est une ou, au maximum, deux personnes qui se plaignent d’avoir perdu leurs chaussures. Et chacun fait semblant de s’indigner ; mais l’acte criminel continue. Cependant, toujours est-il que, comme le dit l’adage, «tous les jours sont pour le voleur ; mais, un jour sera pour la victime». Alors, les investigations en cours promettent qu’un jour le grappin pourra être mis sur ce voleur habitué des lieux.
Le Fouineur
Source: lecombat