Les grands empereurs et les grands rois perpétuaient leurs règnes par la réalisation de travaux gigantesques et cela depuis la nuit des temps. Le président de la République du Mali, SEM Ibrahim Boubacar Keita ne s’est pas privé de cette philosophie lors de son périple dans la région de Ségou.
En effet, l’homme a décidé de se rendre dans cette région pour une semaine pour lancer, inaugurer et rendre visite aux notabilités des différentes localités visitées. C’est dans ce cadre que les responsables du Programme de Développement de l’Irrigation dans le Bassin du Bani et à Sélingué (PDI-BS) à Bla on organisé la visite du barrage seuil de Talo qui a été annulé in extremis du Président de la République IBK à Ségou. Malgré ce report, il a été cependant organisé une projection des grandes réalisations du Programme de Développement de l’Irrigation dans le Bassin du Bani et à Selingué (PDI-BS) à Bla précisément à Talo.
C’est le directeur National du génie rural, M. Adama Diarra qui s’est chargé de la présentation Power point du seuil de Talo dans un langage simple et précis pour le bonheur du Ministre Bocari Tréta et sa suite.
Après une oreille attentive, le Ministre du Développement Rural, M. Bocary Tréta s’est dit très satisfait et comblé du déroulement des travaux et la conduite des activités au niveau de ce programme.
Fiche technique du Barrage seuil de Talo
Un seuil fixe en béton
D’une hauteur de 4 mètres ;
Sur une longueur Déversante utile de 274 mètres ;
Surmonté d’un pont métallique permettant de relier les deux rives.
Un ouvrage de restitution et de régulation composé de
4 pertuis de 3,00m x 3,00m, équipés de vannes pour restituer un débit compris entre 5 et 150m3/s et gérer l’étiage ;
En rive droite, dans la digue de fermeture, un ouvrage de prise principale qui permet l’alimentation des plaines. Ce t’ouvrage est constitué de 7 pertuis de 3,00m x 3,50m équipé de vannes. Il permet de dériver des débits variant de 0 à 100 m3/s.
Pour les besoins de la première tranche, 3 des 7 pertuis de la prise principale avaient été murés dont le débouchage est prévu pour cette seconde phase.
Fonctions principales de l’ouvrage seuil de Talo
L’ouvrage seuil de Talo ne crée pas de lac artificiel comme a Sélingué ou a Manantali. Il a deux fonctions principales :
Relever la cote du plan d’eau en période de crue afin de permettre l’irrigation de 20.000 hectares dans les Cercle de Bla et San et favoriser les activités de pêche et de pisciculture ;
Maintenir un débit permanent en saison sèche capable de satisfaite aux besoins des usagers en aval dans les Cercle de San et Djenne ;
Réalisation de l’ouvrage
L’ouvrage Seuil de Talo a été réalisé par l’Entreprise Chinoise CGC choisit suite a un appel d’offre international. Le coût de réalisation est de 8 milliards de Franc CFA y compris la digue latérale et l’ouvrage de prise principale. Le contrôle a été assuré par un groupement de Bureau d‘Etudes Belges/Hollandais et Maliens AGREER/GID/ASKONING/HND.
Démarré le 13 février 2005, les travaux ont été réceptionnés le 17 mars 2007.
Impacts du Seuil
De la réception du seuil de Talo à ce jour on peut énumérer les acquis suivants :
Sur la production agricole: 5.400 ha sont régulièrement encadrés par la DRA de Ségou et mis en valeur pour un rendement annuel de 2,5 tonnes à l’hectare en saison.
600 ha en contre-saison dans la zone de San (pour le compte de ARPASO) pour un rendement moyen de 5 tonnes/ ha.
A côté des 5.400 ha qui font l’objet d’encadrement, 6.000 autres ha sont exploités par les producteurs de la zone. Ce qui fait au total 11.400 ha de riz en submersion contrôlée.
Sur la production de poisson : Le plan d’eau généré par le barrage de Talo et les ouvrages connexes engendre une production annuelle moyenne de 700 tonnes de poissons par an (cf. rapport de la Direction régionale de la pêche de Ségou), soit 140.000.000 FCFA au prix de 2.000 FCFA/kg.
Sur le développement du trafic: la piste Yangasso-Cinzana avec le pont sur le barrage a permis de désenclaver les zones de productions et de développer les échanges commerciaux (foire de Katiéna, Cinzana, Fani, Yangasso).
Sur l’environnement : régénération du couvert végétal et développement de la faune et de la flore, alimentation de la nappe phréatique.
Problématiques : L’insuffisance des moyens pour l’entretien et la maintenance des infrastructures et équipements ;
Accroissement de la pression foncière sur les terres aménagées.
Perspectives : Les perspectives sont de trois ordres :
Au Plan Juridique : Le classement de la zone pour cause d’utilité publique afin d’assurer une gestion paisible du foncier ;
Au Plan administratif : La redynamisation du Comité du bassin du Bani ;
La création de l’Office du Moyen Bani.
Au Plan Environnemental et social : La consolidation des berges rive droite Aval du Canal de Prise Principal et rive gauche Aval du Seuil ;
L’actualisation de l’Etude environnementale et sociale.
La mise en place d’un Système d’Information Géographique (SIG) pour gérer l’affectation et le suivi des terres aménagées.