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Visite du pm au centre et au Nord : Les populations attendent des actes et non des promesses

Le Premier ministre, Soumeylou Boubeye Maïga, continue sa tournée dans les régions du Centre et du Nord. Après 48 heures dans la région de Mopti, il s’est rendu à Tombouctou et Taoudenit. Mardi 12 mars 2019, il  était à Gourma Rarhous. Dans ces différentes localités, il a lancé des travaux, mais aussi, fait beaucoup des promesses.

Construction de la route Taoudénit-Tombouctou, installation d’une base militaire à Taoudénit, ou encore l’implantation du réseau téléphonique dans la région. Le Premier ministre a fait de grandes annonces au cours de cette visite. Avant l’étape du Nord, Soumeylou B Maïga a séjourné, 48 heures, dans la région de Mopti, le 9 et 10 mars derniers. Dans la localité de Konna, il a procédé au lancement des travaux de réhabilitation du port de pêche. Le chef du gouvernement a également fait don d’un millier de lampes solaires à 24 écoles, des medersas ainsi qu’à des Cscom.Alors que le Premier ministre poursuit sa visite, des violences sont signalées dans le Centre. Le lundi dernier, au moins 4 personnes ont été tuées entre Tégourou et Diombolo, localités situées près de Bandiagara. De sources locales, les victimes revenaient de la foire de Bandiagara lorsqu’elles ont été pris pour cible par des hommes armés non identifiés. C’est la deuxième tournée du Premier ministre en moins de 6 mois dans le centre du Mali. Dans certaines localités de cette partie du pays, les populations attendent de voir encore la concrétisation des mesures annoncées par Soumeylou Boubèye Maïga lors de sa précédente visite. Selon elles, aucune des promesses faites n’a été pour le moment tenue.

Mopti :

Mardi noir : 7 militaires tués

Le mardi 12 mars dernier, des véhicules à bord desquels se trouvaient plusieurs militaires maliens ont été la cible d’attaque à l’engin explosif improvisé, probablement une mine, dans les localités de Dialloubé et Hombori (Mopti). Le bilan provisoire fait état d’au moins 7 militaires tués et d’autres blessés dont certains grièvement.

Parmi les victimes, 3 ont été enregistrés à Dialloubé et 4 entre Boni et Hombori. C’est l’un des plus lourds bilans enregistrés parmi les militaires maliens récemment dans la région de Mopti. On se souvient que le vendredi 1er mars, 9 soldats maliens relevant de la force conjointe du G5-Sahel en poste à Boulkessy, qui patrouillaient sur l’axe Dioungani-Dinangourou, dans le Centre du pays, ont été tués au passage de leur véhicule sur une mine.

Des attaques qui portent la signature des éléments de la katiba d’Ançar Dine du Macina dont le chef Amadou Koufa est récemment réapparu dans une vidéo pour prouver qu’il est bien en vie après les informations annonçant sa mort en octobre dernier.

Menaka :

Des soldats français blessés dans une attaque

Une quinzaine de soldats français ont été blessés, principalement des blessures mineures. Deux d’entre eux ont été grièvement blessés, nécessitant une évacuation sanitaire stratégique vers la France. L’attaque a eu lieu alors que les forces françaises établissaient un poste de sécurité dans la région. Les avions de combat Mirage 2000 et la force de réaction rapide (FDR) déployée n’ont pas réussi à intercepter les motards, selon RFI. Les faits se sont déroulés en début d’après-midi du dimanche 10 mars dernier. D’aucuns parlent de 13 heures, heure locale. Une patrouille de l’opération Barkhane qui menait une opération de sécurisation dans la région de Ménaka depuis un certain temps, est tombée dans une embuscade, près du village d’Akabar, situé à une dizaine de kilomètres de la frontière nigérienne. L’attaque du dimanche dernier constitue la deuxième attaque avec SVBIED menée par des militants présumés de l’ISGS visant les forces françaises. Le 11 janvier 2018, une camionnette chargée d’explosifs a heurté une patrouille Barkhane entre Menaka et In-Delimane, blessant trois médecins militaires. De plus, c’est la quatrième attaque complexe impliquant l’utilisation de SVBIED au cours des sept dernières semaines. Les trois précédentes ont toutes été revendiquées par Jama’ah Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM). Ainsi, le déploiement de tactiques suicidaires se produit à un rythme jamais vu depuis le début de l’intervention militaire française au Mali.

La Rédaction

Source: L’ Aube

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