«Mieux vaut voir une fois qu’entendre cent fois ». Cette maxime semble sous-tendre les actions du ministre de la Santé et des Affaires sociales, Michel Hamala Sidibé, qui pousse le feu dans le sens de l’amélioration globale des soins de santé.
Il a effectué, mardi dernier, au pas de charge une visite inopinée dans certains centres de santé de la région de Ségou. Cette visite lui a permis de voir de visu l’état des établissements de santé et de proposer des solutions.
Le ministre de la Santé et des Affaires sociales, accompagné de sa délégation, s’est rendu aux Centres de santé communautaire (CSCOM) de Markacoungo et de Tingolé, au Centre de santé de référence (CSREF) de Fana et à l’hôpital Nianankoro Fomba de Ségou.
A Markacoungo, le ministre Sidibé a visité la salle de consultation et des soins, celle des consultations prénatales. Il a pu aussi se faire une idée de la salle d’accouchement et de la chaîne de froid. Le médecin chef de l’établissement, Dr Oumar Diarra, a indiqué que son staff compte 10 agents composés de médecins, d’infirmières obstétriciennes, de matrones et autres stagiaires (ces petites mains précieuses apportent beaucoup).
Dr Oumar Diarra a souligné que tous les vaccins dans le cadre du Programme élargi de vaccination de vaccination (PEV) de routine sont disponibles. L’établissement de soins enregistre 60 consultations prénatales par mois.
Au cours de ces consultations, le centre réalise aussi le dépistage du VIH Sida et déroule des activités de planification familiale. Le CSCOM de Markacoungo assure en plus la prise en charge des malnutritions aiguës et sévères.
Au-delà de ce tableau satisfaisant, le CSCOM connaît quelques difficultés évoquées par le premier responsable de la structure, notamment une rupture de stock de réactifs pour le test du VIH et du Sida, le manque d’ambulance, etc. Mais une préoccupation essentielle demeure la prise en charge des accidents de la voie publique qui sont légion. Au regard de cette situation, le CSCOM a besoin de la construction d’un bloc pour au moins assurer les premiers soins et faire au besoin la petite chirurgie. Le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Michel Hamala Sidibé a encouragé et félicité Dr Diarra et son équipe, mais aussi apprécié la propreté des lieux.
Au CSCOM de Tinkolé, il n’y a pas de réactifs pour le dépistage du VIH depuis 6 mois. Le médecin chef, Dr Moussa Touré, a déploré le faible taux des consultations prénatales dans son CSCOM. Pour inverser la tendance, les responsables du CSCOM ont pris sous leur bonnet de réduire le tarif des consultations et de faire du porte-à-porte pour sensibiliser.
La sensibilisation a porté dans la compagne de chimio prévention du paludisme saisonnier qui a concerné environ 3.000 enfants.
Selon Dr Moussa Touré, le CSCOM enregistre plus de 30 malades par jour mais peut aller au-delà en période de pic du paludisme. Le ministre Sidibé a aussi visité le laboratoire et la maternité.
Au CSREF de Fana, de nombreuses spécialités existent à l’exception de la santé mentale. En outre, il y a la nécessité d’améliorer la prise en charge de la pandémie du Sida. Au niveau du CSREF, 1786 personnes séropositives ont été notifiées mais seulement 546 d’entre elles sont sous traitement antirétroviral (ARV).
Le médecin chef, Dr Youssouf Samaké, a révélé que son CSREF enregistre 3500 accouchements par trimestre. Cette année, la CPS a été effectuée à 100%.
Le CSREF connaît des problèmes d’étanchéité au niveau de la maternité qui peut accomplir jusqu’à 5 accouchements par jour. Selon Mme Kamissoko Fatou Sidibé, sage-femme, l’eau suinte de la salle d’accouchement jusqu’au couloir.
A l’hôpital Nianankoro Fomba de Ségou, Michel Hamala Sidibé n’a pas recensé de problèmes particuliers. Mais, il a pu constater des changements surtout au niveau du plateau technique. En effet, l’hôpital a acquis des équipements flambant neufs pour l’imagerie médicale et le laboratoire d’analyses biomédicales.
Le directeur de l’établissement hospitalier, Dr Abdoulaye Sanogo, a reconnu que ces équipements ont renforcé les capacités de l’hôpital et permis de réduire les références vers les hôpitaux de 3è référence à Bamako. Partout où il est passé, le ministre a félicité et encouragé le personnel. Il a pris bonne note des préoccupations.
Fatoumata NAPHO
Source : L’Essor