Présidée par le ministre de Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Dr Diakité Aïssata Traoré, la cérémonie de lancement de la campagne ‘’ 16 Jours d’activisme’’ contre les violences faites aux femmes et aux filles, s’est tenue, mardi 27 novembre dans la salle Multifonctionnelle du Centre National de Documentation et d’Information sur la Femme et l’Enfant (CNDIFE). L’évènement a enregistré la présence, de la représentante de l’UNFPA-Mali, Josiane C.D Yaguibou, le représentant du maire de CIII, Ousmane Sy, la représentante de l’association pour le Progrès et la Défense des Droits des Femmes (APDF) et de plusieurs personnalités.
« Orangez le monde : Tous unis à l’écoute des femmes et des filles survivantes de violences ». Tel est le thème national de cette année de la journée des violences faites aux femmes et aux filles. Comme point orgue de cette célébration, la campagne des « 16 jours d’activisme » contre les violences faites aux femmes et aux filles qui a débuté le 25 Novembre continuera jusqu’au 10 Décembre 2018.
Dans son intervention, la ministre Traoré dira que la célébration de cette campagne témoigne de la volonté des plus hautes autorités à soutenir toutes les initiatives et actions en faveur de l’autonomisation des femmes et l’épanouissement des filles.
En guise de rappel, elle a souligné que la célébration de la campagne contre les violences faites aux femmes et aux filles a été lancée en 1991 par le premier Institut international pour le leadership des femmes et coordonnée par le Centre pour le leadership mondial des femmes.
Selon elle, l’année 2018 au Mali a été particulièrement douloureuse pour les femmes et les filles. Car, dit-elle, de janvier à août, le nombre de cas de violences basées sur le genre rapportés par le sous cluster VBG, s’élève à 1948 cas, soit 27% d’augmentation par rapport aux cas rapportés en 2017. En plus, elle a précisé que 70% de ces données collectées en 2018 proviennent essentiellement des régions du nord et du centre du Mali et que la quasi-totalité des survivants sont de sexe féminin (97%) dont 53% étaient des enfants de moins de 18 ans.
D’après elle, les défis liés à la prévention et à la prise en charge des survivants sont énormes pour l’atteinte de l’objectif « Zéro violence ». « Un des défis majeurs reste non seulement l’adoption d’un texte législatif spécifique contre les violences basées sur le genre mais aussi, le renforcement et la mise en place de services de prise en charge surtout pour l’écoute des femmes et filles survivantes » a-t-elle reconnu.
Quant à la représentante de UNFPA-Mali, elle dira que cette campagne appelle les gouvernements, la société civile, les organisations de femmes, les jeunes, le secteur privé, les médias et l’ensemble du système des Nations Unies à joindre leurs forces pour faire face à la pandémie mondiale de la violence à l’égard des femmes et des filles. Car, dit-elle, au Mali comme dans beaucoup d’autres pays africains, les violences faites à celles-ci deviennent un phénomène préoccupant et persistant.
Par Mariam SISSOKO
Source: Le Sursaut