Mardi 16 octobre 2018, les membres du comité AEEM de la Faculté de Droit Privé (FDPRI) se sont adonnés à un affrontement sanglant faisant 9 blessés, dont 2 dans un état critique. La cause de ces violences : le leadership entre le secrétaire général de ladite faculté et son adjoint. Ce phénomène devenant de plus en plus récurent dans nos universités mérite des solutions concrètes.
Les violences au sein de l’espace universitaire malien sont un fait récurrent. Il n’y a pas de rentrée scolaire sans que des faits de ce genre ne se répètent créant ainsi de la psychose au sein des étudiants paisibles. L’AEEM, ce terroriste de l’espace universitaire malien est devenu immoral et politique, puisque n’entendant plus d’autre mot que la voie des armes, notamment des pistolets et des machettes dont on ignore officiellement les voies d’acquisition.
Ce phénomène AEEM transforme aujourd’hui les universités maliennes en Afghanistan ou en Yémen où plus aucun étudiant ne se sent en sécurité, craignant des balles perdues ou des coups de machettes de ces bourreaux de membres des comités AEEM des différentes facultés. Cette insécurité imposée ces espaces constitue un fait déshonorant et indigne pour l’image de l’université, voire des écoles maliennes.
Rappelons que le mardi 16 octobre 2018, les membres du comité AEEM de la Faculté de Droit Privé se sont engagés dans une bataille de leadership ayant occasionné 9 blessés. Ce drame est intervenu pendant que les étudiants étaient en plein examen. Informée par l’administration de ladite université, la police a fait un tour afin de rassurer les étudiants et évacuer les blessés pour des soins.
Notons que cet affrontement opposait le secrétaire général de ladite faculté et son adjoint. La situation est revenue au calme depuis le mercredi dernier date à laquelle les étudiants ont pu reprendre leurs examens qui s’achèveront aujourd’hui. Cette problématique sécuritaire dans l’espace universitaire constitue un phénomène dangereux, non seulement pour l’image de nos facultés, mais aussi encourage le banditisme chez les tout-petits. Les étudiants victimes de ces affrontements barbares et lâches provoqués par des membres de l’Association des Élèves et Étudiants du Mali (AEEM) se comptent en grands nombres. D’autres sont devenus des handicapés à cause de ce phénomène qui, on a l’impression, s’aggrave d’année en année.
D’ores et déjà, nous constatons que dans les écoles secondaires, les comités AEEM commencent à se comporter comme leurs ainés des universités, provoquant chaque fois des querelles tournant au drame, parce qu’ils sont tous dotés de machettes ou autres armes. Face à ce problème de survie territoriale, les autorités maliennes doivent jouer franc-jeu avant que leurs balles ne se retournent contre elles. Leurs balles parce qu’il est impossible de comprendre qu’un étudiant, dans un pays où la sécurité doit passer au premier plan, soit en possession d’armes à feu ou des machettes dans les espaces scolaires et universitaires. Se sentant aujourd’hui en sécurité parce que non concernées encore par le fléau, le jour où ces étudiants se révolteront, nul ne sera épargné, y compris les autorités.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays