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Violation de la loi à l’INPS: Quand le Directeur général veut sauver son poste

inps institut national de prevoyance social

Les textes seraient-ils violés allègrement à l’Institut National de Prévoyance Sociale (Inps) par le Directeur dénéral de la boîte, M. Bréhima Noumoussa Diallo ? A l’Inps, on n’hésite plus à répondre à cette question par l’affirmative au travers d’une nomination à forte odeur de népotisme. À savoir la nomination de l’épouse du secrétaire général du département de la Solidarité, de l’Action Humanitaire et de la Reconstruction du Nord, Mme Baby Lountandi Diop au bureau de l’Institut de Paris. Un acte qui aurait provoqué l’indignation de nombre de travailleurs de l’Inps, lesquels pensent qu’il s’agit là d’une manière pour le Dg Diallo de vouloir sauver son poste.

            En effet, d’après nos sources, si les textes sont faits pour être respectés en République du Mali, à l’Inps, cela semble être le dernier souci du DG de la boîte, d’où des nominations de complaisance comme celle concernant l’épouse du secrétaire général du département de tutelle à la représentation de Paris. En effet, par décision N°14-318 aout 2014, le Directeur général Bréhima Noumoussa Diallo, par crainte de représailles ou par souci de faire les yeux doux au secrétaire général du département de tutelle, a procédé à la nomination de Mme Baby comme chef d’agent comptable au bureau de l’Inps de Paris. Une décision qui, selon nos sources, violerait les textes régissant l’Institut.

Les textes, selon toujours nos sources, interdiraient la nomination d’une conjointe dans une autre localité, si ce n’est, ajoute-t-on, par rapprochement de conjoint. Alors que dans la présente nomination, le conjoint de Mme Baby Lountandi Diop, loin d’être à Paris, n’est autre que le secrétaire général du Ministère de la Solidarité, de l’Action Humanitaire et de la Reconstruction du Nord. D’où peut se situer le motif réel d’un tel népotisme dans le Mali nouveau prôné par le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita ?

On murmure dans les coulisses de l’Inps que la dame Baby Lountandi Diop aurait une fille née à Paris, et que sa présence dans la capitale française serait nécessaire en ce moment pour pouvoir s’occuper de certains documents concernant cette dernière. Si cela s’avère, il ya lieu de se demander si le Directeur général, Bréhima Noumoussa Diallo, n’aurait pas été contraint à prendre cette décision polémique par le secrétaire général du département de tutelle qui, rappelons-le sans qu’on ne nous dispute le fait de nous répéter, n’est autre que le mari de la dame Lountandi Diop ?

Pour fait de mémoire lorsque l’ancien Premier ministre, Modibo Sidibé, était ministre de la santé sous Alpha Oumar Konaré, il avait alors pris la décision d’affecter des sages femmes de Bamako à l’intérieur du pays. Une décision qui ne prendra jamais effet, car le vaillant Ministre de la Santé qu’il était fut contraint de renoncer, car sa décision portait atteinte aux textes relatifs au rapprochement de conjoint. Comme pour dire que les textes sont là pour être appliqués et respectés de tous, sans exception ! Autrement dit, il revient aujourd’hui au premier responsable du département de la Solidarité, de l’Action Humanitaire et de la Reconstruction du Nord, en l’occurrence, M. Hamadoun Konaté, de prendre sa responsabilité pour redresser cette entorse faite aux textes par le Dg de l’Inps avec, il n’y a aucun doute là-dessus, les faveurs du secrétaire général de son département…

A moins qu’il ne soit lui-même dans le coup ! Auquel cas, le Mali serait loin de sortir du fond du précipice dans lequel il a plongé en 2012 par fait de népotisme, de clientélisme, d’affairisme, d’opportunisme et du laisser-aller…

Adama S. DIALLO

SOURCE: Soir de Bamako
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