Le président de la République Ibrahim Boubacar Keita a procédé, le mercredi 22 novembre 2017, au lancement des travaux d’aménagement en 2×2 voies de la traversée de la ville de Sikasso et des voies adjacentes. Les travaux seront exécutés par la Compagnie sahélienne d’entreprises (CSE) pour un montant de 21 milliards de francs CFA, financé à 94,6% par la Banque ouest africaine de développement (BOAD) et 5,4% du budget national avec un délai d’exécution de 18 mois.
Cette cérémonie importante pour le soulagement des sikassois s’est déroulée en présence du ministre de l’Equipement et du désenclavement, Traoré Seynabou Diop, accompagnée par plusieurs membres du Gouvernement ; du représentant du président de la Banque ouest africaine de développement (BOAD), Kouamé Bi Jacques ; du maire de la commune urbaine de Sikasso, Kalifa Sanogo; des autorités administratives et coutumières de Sikasso ainsi que des laborieuses populations du Kénédougou qui sont sorties massivement pour exprimer leur allégresse.
Rappelons que le lancement des travaux d’aménagement en 2×2 voies de la section urbaine de la RN7, traversant la ville de Sikasso, intervient après le lancement des 5 projets routiers prioritaires et bien d’autres initiatives structurantes que le Ministère de tutelle a programmé sur la période 2016-2018 ayant pour vocation d’améliorer le niveau de vie des populations et de booster le développement des différentes localités par la création de richesse.
En outre, ce projet s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Politique nationale des transports, des infrastructures de transport et du désenclavement (PNTITD) et son plan d’action adopté par le Gouvernement du Mali en octobre 2015 et des actions prioritaires y afférentes. Ainsi, la réalisation de ce projet est conforme aux objectifs du Cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable (CREDD) 2016-2018.
Suite aux vidéos projetées qui ont édifié le public sur le projet, le maire de la Commune urbaine de Sikasso, Kalifa Sanogo a pris la parole en souhaitant le mot de bienvenu au président IBK et sa délégation sur la terre de Sikasso et de préciser que le président a été accueilli par les bras ouverts avec enthousiasme et tous les honneurs. Il a dit que le président IBK vient de tenir la promesse qu’il avait prise avec les populations Sikassoises. « Votre visite M. le président, Sikasso l’a attendu depuis longtemps, mais nous comprenons qu’avec votre calendrier chargé il était difficile pour vous de venir ici plutôt », a-t-il dit. Avant d’espérer que cette visite soit fructueuse pour la région de Sikasso.
Le représentant du président de la Banque ouest africaine du développement (BOAD), Kouamé Bi Jacques, à sa prise de parole, a remercié le président de la République et le Gouvernement pour leur confiance solide à l’endroit de la BOAD. Pour lui, ce soutien constant à cette institution commune montre leur attachement au renforcement, à la coopération entre le Mali et la BOAD au profit du bien être de la population des pays de l’UEMOA.
A l’en croire, c’est avec une réelle satisfaction que la BOAD participe au lancement de cet important projet qui porte sur l’aménagement en 2×2 d’aménagement voies de la section urbaine de la RN7, traversant la ville de Sikasso. A ses dires, cet aménagement contribuera à l’accroissement, à la mobilité urbaine de la ville de Sikasso afin de dynamiser l’économie au niveau national et régional.
« Cela permet également d’encourager le secteur productif ; en somme, le développement des infrastructures contribue à réduire la pauvreté, et à améliorer les perspectives d’emplois notamment pour les jeunes. », a-t-il ajouté. Il a évoqué qu’aujourd’hui le montant global des engagements de la BOAD au Mali s’estime à 603 milliards de francs CFA dans tous les domaines confondus soit 158 milliards de francs CFA dans le domaine des infrastructures et des transports. Il a invité tous les acteurs de la route à contribuer à la mise en œuvre du règlement 14 de l’UEMOA relatif au contrôle à la charge de l’essieu. Et de réitérer l’engagement de son institution à accompagner l’Etat malien dans la concrétisation de son programme de développement.
Sous IBK….plus de 180 milliards de francs injectés dans les infrastructures en région de Sikasso…
Le ministre de l’Equipement et du désenclavement, Traoré Seynabou Diop a dit que ce jour heureux et tant attendu restera graver dans les mémoires des populations de la ville historique du Kénédougou. Selon elle, si ce moment pour les populations de Sikasso est historique pour plusieurs raisons, il n’en demeure pas moins solennel pour le Gouvernement à travers le Ministère de l’Equipement et du désenclavement qui a l’exaltante responsabilité de traduire en actes la vision du président de la République en matière de développement des infrastructures routières.
Au dire du ministre Traoré Seynabou Diop, la vision de désenclavement et de développement des infrastructures modernes, matérialisée par la PNTITD et de son plan d’actions adoptés par le Gouvernement du Mali en octobre 2015, n’a pour seul et unique dessein que d’assurer le bien-être des maliennes et des maliens. « Et l’acte que vous vous apprêtez à poser changera sans nul doute, la vie de nos concitoyens car ce projet d’aménagement de la traversée de Sikasso donnera un nouveau visage à la ville, tout en valorisant les potentialités économiques et touristiques dont elle regorge »,a-t-elle souligné.
A l’en croire, le tronçon urbain de la RN7 constitue le tuyau de l’entonnoir qui draine le trafic en provenance de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso et des villes de Koutiala et Bamako, à travers la ville de Sikasso, avec toutes les difficultés imaginables, particulièrement les dimanches, jours de foire hebdomadaire. «C’est pourquoi, son aménagement était devenu un impératif pour assurer la fluidité du trafic, la sécurité et le confort des usagers de la route», a-t-elle insisté.
De préciser que ce projet d’aménagement a pour objectif global de contribuer à l’amélioration de la mobilité urbaine dans la ville de Sikasso en offrant aux usagers un très bon niveau de service. Et d’ajouter que la réalisation de ces travaux permettra la création de 6000 emplois indirects ou induits et de la valeur ajoutée. Elle a rassuré que toutes les instructions ont d’ores et déjà été données aux services techniques ainsi qu’aux différents acteurs impliqués pour le respect de la qualité, du délai et de l’enveloppe financière. «Ces trois principes, inhérents à la réussite de tout projet routier, ne seront pas négociables et je veillerai à leur bonne application», a-t-elle mis l’accent.
Et de faire savoir que le Gouvernement travaille d’arrache-pied pour prouver que la politique de développement des infrastructures routières modernes d’IBK est une réalité dans la 3ème région administrative du Mali, Sikasso. Au ministre Traoré Seynabou Diop de révéler que le montant mobilisé à cet effet s’élève à plus de 180 milliards de francs CFA sur la période 2016-2018.
A ses dires, cela a permis la réalisation ou la mise en chantier de plusieurs projets d’infrastructures routières de grande envergure. Il s’agit entre autres, de la construction des routes de Zantiébougou-Kolondieba-Frontière de la Côte d’Ivoire et Yanfolila-Kalana, en plein chantier; les études, en cours, de la route Bougouni-Manankoro-Frontière Côte d’Ivoire; les études en cours de la route Kadiana-Fourou-Zégoua; la construction du pont de Manankoro sur le fleuve Dégou et de ses voies d’accès totalement achevées ; les études de l’Autoroute Sikasso-Zégoua entièrement bouclées ce qui a permis d’entamer la phase relative à la recherche de financement en vue de sa réalisation ; et le pont de Kouoro Barrage inauguré ce vendredi.
Avant de clore ses propos, le ministre Traoré Seynabou Diop a remercié la BOAD pour ses appuis constants en faveur des programmes de développement des infrastructures de désenclavement du Mali. «Je voudrais également magnifier l’excellence des relations de coopération entre notre pays et cette institution bancaire, en particulier dans le domaine du financement des projets routiers», a-t-il asséné.
Retenons que les travaux seront exécutés par la Compagnie sahélienne d’entreprises (CSE) pour un montant de plus de 19 milliards de francs CFA et un délai d’exécution de 18 mois hors de saison des pluies. Quant aux prestations de contrôle et de surveillance des travaux, elles seront assurées par le Bureau d’études CIRA-Sa pour un coût de plus d’un milliard de francs CFA et un délai de 20 mois.
Seydou Karamoko KONE, envoyé spécial