A quelques encablures du mois de Ramadan (13 avril), les denrées de première nécessité connaissent une hausse de prix : viande, pomme de terre, oignon, lait, gaz, riz de brisure, etc. C’est pour faire face à cette situation que la Direction régionale du commerce, de la consommation et de la concurrence du District de Bamako (DRCCC) a convié en réunion les représentants des deux principales faitière des Associations de commerçants détaillants et demi-grossistes des marchés district de Bamako. C’était ce lundi 15 mars 2021, au siège même de la Direction générale de ladite structure, sis au Centre commercial.
Il s’agit de la Coordination des associations et groupements des commerçants du Mali (CAGCDM) et du Syndicat national des commerçants détaillants du Mali (SNACODEM). L’objectif de cette rencontre était d’échanger sur l’évolution des prix et des stocks de premières nécessités au niveau du district de Bamako.
A la faveur de cette rencontre, les deux parties ont passé en revue les difficultés que rencontrent les acteurs dans la cadre de l’approvisionnement et de la commercialisation de ces produits.
M. DEMBELE a particulièrement insisté sur la nécessité d’avoir des prix consensuels plafonds qui soient fixés par le Gouvernement, en ce qui concerne notamment le sucre, le riz de brisure, l’huile alimentaire.
En retour, les commerçants ont exprimé leurs difficultés par rapport à l’approvisionnement auprès des grossistes.
De même, entre la DRCCC et les commerçants détaillants, les échanges ont également porté sur les prix spéculatifs.
Très souvent, a dit Zédion DEMBELE, il y a des commerçants détaillants qui achètent ces produits auprès des grossistes à des prix consensus plafonds, mais qui, en retour, ne respectent pas les prix aux consommateurs.
A l’issue des échanges, le Directeur régional du commerce, de la consommation et de la concurrence du District de Bamako (DRCCC), Zédion DEMBELE, a déclaré qu’il était très satisfait de cette rencontre.
Selon lui, les acteurs du secteur du commerce en détails sont prêts, aujourd’hui, à assurer l’approvisionnement des marchés en produits de premières nécessités et à faciliter la distribution de ces produits aux consommateurs.
Aussi, les deux parties ont-elles convenu de se rencontrer régulièrement pour échanger sur les difficultés que rencontrent ces acteurs dans l’exercice de leur profession.
En ce qui concerne le département du Commerce, de l’industrie et de la promotion des investissements, des rencontres sont en cours, autour du ministre, pour stabiliser les prix, a révélé M. DEMBELE.
De son propos, il ressort que le Ministre annonce que la base taxable du riz, au niveau du cordon douanier, sera réduite à 50%.
Toutes choses, a-t-il expliqué, qui auront une répercussion significative sur le prix du riz au consommateur.
Parallèlement à ces rencontres avec les commerçants détaillants, le Directeur régional a annoncé la constitution de 4 brigades de contrôle des prix, qui sont appelées à se déployer régulièrement sur les marchés afin de recadrer les détaillants récalcitrants.
Par ailleurs, la DRCCC a prévu de rencontrer, très prochainement, les opérateurs économiques et autres importateurs de ces produits autour de la même problématique, à savoir : la stabilité des prix des denrées de première nécessité.
Il a rassuré de la volonté des plus hautes autorités, ainsi que celle des services techniques de l’Etat de veiller à ce que le prix de ces produits ne connaisse pas de hausse vertigineuse pendant toute la période de Ramadan. Avant de terminer, Zédion DEMBELE a promis que le prix de la viande, du pain, du riz et du sucre allait connaître, dans les jours qui suivent, des baisses à hauteur de souhait.
De son côté, le président de la SYNACODEM, M. Check Oumar SAKO, a salué cette initiative de la DRCCC qui a regroupé l’essentiel des acteurs des marchés de Bamako autour de cette question.
Avant de terminer, il appelé à la tenue d’une rencontre tripartite entre les commerçants détaillants, les opérateurs importateurs et la DRCCC.
Selon le prix conventuel plafond fixé par le Gouvernement en 2020, le prix de 50 KG de sucre ne doit pas dépasser 22 500 F CFA.
Pour lui, si les importateurs maintiennent les prix conventionnels actuels sur ces produits, aucune hausse ne sera observée sur le prix des denrées de premières nécessités pendant le mois de Ramadan.
Pour sa part, Harber MAIGA, Secrétaire générale de la Coordination des associations et groupements des commerçants du Mali (CAGCDM), a salué des échanges fructueux entre la DRCCC et les commerçants détaillants, qui ont permis de mettre les problèmes sur la table et de discuter.
Cette rencontre qui, dit-il, tenue à la suite du Conseil national des prix, est capitale pour améliorer l’ensemble des mesures prises par les autorités pour que le mois de Ramadan se déroule dans les meilleures conditions pour les fidèles.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source : INFO-MATIN