C’est le 24 janvier dernier que le ministre des domaines de l’Etat et des affaires foncières, Mohamed Aly Bathily, en voulant bruler de vieux dossiers, a vu le feu prendre sa main droite. Sans que ni lui-même ni personne d’autre ne puisse expliquer comment le feu a pu, d’abord prendre sa main et, ensuite, a la bruler si rapidement et profondément. Selon des sources proches, il ne fait l’ombre d’aucun doute que le feu qui a pris sa main est d’origine mystérieuse, certains croient dur comme fer, qu’il s’agit d’un ‘missile africain’ que des ennemis ont lancé au ministre.
Personne n’ignore, en effet, le nombre des ennemis que le ministre Bathily a pu se faire dans sa lutte pour le respect de la loi en matière domaniale et foncière. Ne pouvant compter pour cela, comme il a eu à le regretter lui-même sur le solidarité gouvernementale. C’est comme s’il est désormais un homme seul qui doit faire face a une mafia dont les ramifications sont bien ancrées dans l’administration du pays. A ce titre, nous venons d’apprendre que des parcelles dans la zone aéroportuaire dont l’attribution avait été annulée sur décision des différents ministres en charge des domaines, viennent d’être proposés a la vente a des personnalités proches du régime. Si cela s’avère, c’est le président IBK lui-même qui est interpellé car, l’on ne saurait contempler sans réagir a la prévarication du patrimoine national.
Quant au ministre Bathily, après la brulure occasionnée sur sa main afin qu’il ‘ne puisse plus se servir d’un bic’ il doit continuer a assumer ses responsabilités pour ne pas ressembler a tous ces autres. Dont l’ambition n’est pas de servir le peuple mais de se servir en priorité tout en profitant au maximum des biens de ce peuple.
Depuis l’accident, le brave et inflexible Bathily n’a pu assister qu’à une seule session du conseil des ministres. La douleur l’en empêche. Grace a un traitement aussi bien traditionnel que moderne, l’intéressé a toutefois commencé à travailler depuis la semaine dernière. Avec l’espoir qu’il se rétablira bientôt afin de faire face a sa mission de ministre et son devoir de citoyen.
Source : L’Indépendant
