Dans le cadre de la mise en œuvre du Programme du Fonds d’investissement climat de valorisation des Énergies renouvelables à grande échelle, le Conseil des ministres du 19 juillet 2017 a adopté deux projets de décret portant approbation des marchés relatifs à la fourniture, l’installation et la mise en service de douze centrales hybrides photovoltaïques-diésel dans les localités de : Badinko, Sébékoro, Kassaro, Kolokani, Nionsombougou et Didiéni, d’une part ; et de Kéléya, Loulouni, Garalo, Mafélé, Fourou et Yorobougou d’autre part, pour un coût total estimé à 4 551 420 879 milliards FCFA, entièrement financés par le Crédit IDA.
Il ressort du Communiqué dudit Conseil des ministres, qui était présidé par le Premier ministre, Abdoulaye Idrissa MAIGA, que le marché, relatif à la fourniture, l’installation et la mise en service de centrales hybrides photovoltaïques-diésel dans les localités de Badinko, Sébékoro, Kassaro, Kolokani, Nionsombougou et Didiéni, est conclu entre le gouvernement du Mali et le Groupement SAGEMCOM ENERGY & TÉLÉCOM/SAGEMCOM pour un montant de 2 154 590 065 FCFA TTC (Toutes taxes comprises) et un délai d’exécution de 365 jours.
Le second projet de décret portant approbation du marché est relatif à la fourniture, l’installation et la mise en service de centrales hybrides photovoltaïques-diésel dans les localités de (Kéléya, Loulouni, Garalo, Mafélé, Fourou et Yorobougou). Le marché est conclu entre le Gouvernement du Mali et le Groupement SAGEMCOM ENERGY & TÉLÉCOM/SAGEMCOM pour un montant de 2 396 830 814 FCFA TTC (Toutes taxes comprises) et un délai d’exécution de 47 semaines.
La réalisation de ces deux marchés, précise le Communiqué, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des activités du Programme du Fonds d’investissement climat de valorisation des Énergies renouvelables à grande échelle. Au fait, ce Programme vise à améliorer l’accès des populations desdites localités à des services énergétiques de base qui permettront d’atteindre les objectifs de croissance économique et de réduction de la pauvreté.
Le financement de ces marchés est assuré à hauteur de 100 % par le Crédit IDA.
Il convient de rappeler que le Mali a été sélectionné parmi les pays qui bénéficieront du Programme pour la valorisation à grande échelle des énergies renouvelables (SREP). Ce choix est justifié, d’une part, par la nature et l’envergure de ses problèmes climatiques, environnementaux, démographiques et énergétiques et, d’autre part, par les efforts considérables du Gouvernement pour faire face aux défis énergétiques.
Aussi, le SREP-Mali vise à valoriser à grande échelle les énergies renouvelables afin qu’elles contribuent de manière déterminante à la réduction de la pauvreté et au développement durable du Mali, au bénéfice des populations. Ainsi, en conformité avec les lignes directrices du SREP, le programme proposé vise à entreprendre une évolution vers des solutions à faible intensité de carbone dans le secteur énergétique et appuyer le développement des énergies renouvelables.
Il est attendu de ce programme des résultats et effets de réplication catalytiques. En effet, les investissements du SREP non seulement appuieront de nouveaux projets, mais permettront aussi de renforcer des projets existants réussis, permettant ainsi d’apporter une contribution importante à l’engagement de notre pays en matière de réduction des émissions des gaz à effet de serre.
Les principaux résultats attendus du programme seront, entre autres l’amélioration des conditions d’accès à l’énergie pour les ménages maliens ; l’augmentation de GWh de services d’énergies renouvelables ; la diminution des coûts d’énergie à partir de sources renouvelables ; l’accroissement de la part des énergies renouvelables dans la production du mix énergétique national ; l’augmentation de la proportion de la population rurale et de la population urbaine ayant accès aux énergies renouvelables ; la mise en place d’un système de gestion et partage des enseignements tirés des expériences, réplications et transformations au niveau du pays et entre pays ; la mobilisation de ressources nouvelles et additionnelles en faveur de projets d’énergie renouvelable ; enfin la création d’emplois générés par l’adoption massive d’énergie renouvelable (dans les zones bénéficiant des actions du programme).
Par ailleurs, indique-t-on, le Plan d’investissement (PI) du SREP-Mali a été préparé sous la direction du Gouvernement, à travers le ministère de l’Énergie et de l’eau et les différentes agences nationales spécialisées. Il s’agit donc d’un programme qui s’inscrit dans le prolongement des principales stratégies nationales du secteur de l’énergie et en conformité avec les éléments essentiels du Cadre pour la relance économique et le développement durable (CREDD) et de la Stratégie nationale pour le changement climatique.
Le Plan d’investissement propose une approche-programme cohérente pour atteindre des changements transformationnels et promeut des opérations publiques et privées pour dépasser les barrières qui auraient pu sinon faire obstacle à des investissements à grande échelle.
Par Sékou CAMARA
Source: info-matin