Créée le 30 avril 2008, la Coalition Malienne » Publiez Ce Que Vous Payez » (PCQVP) est agréée sous le récépissé n°349/G-DG du 08 mai 2009. Elle s’appuie fondamentalement sur les principes de solidarité, de transparence, de responsabilité et de partenariat pour un développement socioéconomique durable.
Son objectif est d’intégrer la justice fiscale dans le discours économique et politique du Mali. Elle prône : « la promotion de la transparence et de la responsabilité dans la gestion des ressources fiscales à travers l’accès et l’appropriation des politiques, et leurs mécanismes de mise en oeuvre, la veille citoyenne et de la mobilisation des recettes fiscales ; la promotion des systèmes fiscaux justes, démocratiques et progressifs au Mali ; plaide pour les systèmes fiscaux favorables aux pauvres et qui sauvegardent le bien commun ; lutte contre les mauvaises pratiques et politiques fiscales qui favorisent les plus nantis et instaurent les inégalités sociales ».
Selon les acteurs, la présente activité rentre dans le cadre de la validation du rapport provisoire de cette étude réalisée avec l’appui technique et financier d’OXFAM au Mali sur le Projet « Covid-19 : l’impact des mesures sociales du gouvernement au niveau des structures de santé de 3e référence et des communes abritant les sites miniers au Mali ».
La dite coalition vise à partager le rapport provisoire de l’étude : « Diagnostic du niveau de soutien reçu par les centres de santé de Bamako et des Collectivités abritant les sites miniers du Mali en termes d’appui de l’État et des partenaires du Mali pour faire face à la Covid-19 », avec les participants des services techniques de l’État, des hôpitaux de 3e référence de Bamako, des organisations socioprofessionnelles, des structures de transparences et de lutte contre la corruption et de la société civile dans le but de recueillir leur appréciation sur le document en vue de la publication prochaine au rapport final.
Dans le souci de l’amélioration de la bonne gouvernance accompagnée, LOXFAM accompagne les OSC afin de réduire leur souffrance
Il est à noter que le Mali a toujours été un pays à potentiel minier, et le pays compte à nos jours 11 unités de mines d’or industrielles en activité. Ce secteur vital de l’économie malienne a été heureusement pour le moment épargné par les effets désastreux de la propagation de la pandémie à coronavirus, qui fait des ravages dans le monde, actuellement. Selon le ministère de la Santé, le Mali a enregistré à ce jour un total de 4093 cas positifs, dont 142 décès, 2997 guéris et 861 cas contacts en confinement à la date du 28 mai 2020, ainsi, le gouvernement a pris des mesures urgentes visant à contenir la propagation.
Selon le document des termes de référence, ce contexte difficile a coïncidé avec la réduction drastique par le gouvernement du Mali, des dotations au titre de la ligne : » subvention aux organismes publics », des hôpitaux pour faire face à leur mission malgré la présence de plus d’une dizaine de sociétés minières en exploitation. Ainsi, le budget des hôpitaux publics du Mali en 2018 passe de cinq milliards quatre cent cinquante-huit millions trois cent trente mille FCFA (5 458 330 000 FCFA) à trois milliards cent cinquante-cinq millions quatre cent soixante-quatorze mille FCFA (3 155 474 000 FCFA) en 2019, soit une réduction de deux milliards trois cent deux millions huit cent cinquante-neuf mille (2 302 859 000 FCFA). La réduction drastique des dotations a continué en 2020.
“Ces coupes budgétaires injustifiables ont empiré l’État d’impréparation du Mali pour faire face à la gestion de la crise sanitaire de la pandémie du Covid-19, qui a davantage mis à nu l’état désastreux de nos établissements hospitaliers et nos structures sanitaires. En plus de ces mesures, les partenaires techniques et financiers du Mali se sont mobilisés pour apporter un appui direct conséquent au gouvernement pour faire face à la gestion de la crise. Et le FMI a accordé un moratoire sur le service de la dette de la République du MALI », a déploré la coalition.
Ainsi, la PCQVP-Mali, acteur engagé de la société civile malienne consciente que la santé est essentielle pour toute action nationale de développement constate, avec amertume des mouvements d’humeur toujours en cours dans les hôpitaux maliens et sur la place publique, des interrogations sur la transparence dans la gestion des fonds Covid-19 se posent.
Au cours de son discours d’ouverture, le représentant du ministre de l’Économie et des Finances, M. Baïdy Samaké a rappelé que depuis l’apparition de la Covid-19, le Gouvernement du Mali a pris des mesures pour limiter la propagation de la maladie. Ainsi, pour permettre la prise en charge effective de ces mesures, il a été procédé à la révision de la loi des finances, des mesures d’ordre sanitaire ; d’ordre social et des masures d’ordre de soutien.
Il a invité à faire un examen minutieux dudit rapport, qui permettra non seulement au ministère de tutelle, mais aussi et surtout à OXFAM, et à tous les partenaires de corriger les insuffisances, et les faiblesses et d’améliorer la façon de faire, avec des recommandations fortes qui puissent contribuer à nos actions de réussite.
Pour clore son intervention, il a réaffirmé la disponibilité du ministère de l’Économie et des Finances à accompagner inlassablement l’ONG » Publiez Ce Que Vous Payez « , dans le cadre de ses activités qu’elle initie.
Aïssétou Cissé