Les enfants sont en train de payer le prix des affrontements entre la CMA et le Gatia à Kidal. Dans les derniers combats qui ont opposé les éléments du Gatia à ceux de la CMA, des observateurs ont trouvé beaucoup d’enfants soldats morts.

« Que des Touaregs, ils seraient recrutés par la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) qui utilise plusieurs centaines d’enfants au sein de leurs forces à cause du manque d’effectif de combattants », a -t-on appris. Certains à peine âgés de 15 ans, avaient activement pris part au dernier combat qui opposait les deux parties et qui aurait fait au moins 20 morts.

Rappelons qu’en 2016, la plupart des Etats ont signé les textes contre l’utilisation des enfants dans les conflits armés. Pourtant, il y aurait quelques-uns âgés de 12 à 18 ans mêlés à des conflits fratricides dans notre pays. Si la majorité d’entre eux s’enrôlent pour fuir la maltraitance ou la pauvreté, beaucoup sont recrutés de force ou kidnappés. En effet, ces groupes armés actifs ne sont-ils pas en train de commettre des violations graves contre les enfants et l’humanité ?

Alors que depuis 2002, selon le Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l’enfant, la participation de ces derniers aux conflits armés est interdite, les enfants continuent ainsi d’être utilisés dans les belligérances. Pendant qu’on les prive involontairement de leurs existences pour une cause risible « Azawad », les recruteurs se reposent tranquillement dans les grands hôtels en Mauritanie et en Algérie. La modératrice minusma ne serait-elle pas au courant ? Mais pourquoi elle n’en parle guère ?

Retenons qu’aujourd’hui, la situation se détériore à Kidal de tel point que les ONG comme Human Rights Watch, le CICR  œuvrant contre l’utilisation des enfants dans les conflits, sont interpellées. Il est temps qu’elles interviennent pour freiner les exploitations massives à l’endroit des enfants du nord du pays.

La rédaction