Les citoyens maliens se plaignent de l’usage abusif des insignes des élus de la nation. Aujourd’hui, l’on constate au niveau de la ville une utilisation abusive des attributs des députés.
Le comble dans tout cela est que beaucoup de ses individus qui n’ont rien à voir avec l’Assemblée nationale brandissent dans les postes de contrôles de police et de gendarmerie des cocardes ou des insignes des députés. La responsabilité de l’Assemblée nationale est donc engagée en cas de désagrément qu’une telle usurpation pourrait causer.
À quoi s’exposent-ils et surtout quelles peuvent être les conséquences de leurs actes ? Il est de notoriété publique que les usurpateurs sont des anciens députés toujours nostalgiques de leur immunité qui frôle souvent l’impunité. Ils posent toujours les cocardes sur le tableau de bord de leur voiture et n’hésite pas à brandir leur insigne pour bénéficier des faveurs, et faire le trafic d’influence. Ça ne s’arrête pas là. Ils exigent qu’ils soient toujours « honorables ». S’ils sont appréhendés, ils s’exposent à la dureté de la loi pour usurpation de titres. Mais les conséquences de ces actes peuvent être gravissimes en ces temps d’insécurité. Les forces de l’ordre et de sécurité devraient peut-être s’assurer qu’il s’agit vraiment d’un député en cours de mandature. Un exercice certes difficile parce que les 147 élus sont tous peu connus. Et comme ils sont effacés, difficile de les reconnaître. Mais il est evident qu’il s’agisse de la responsabilité du Président de l’Assemblée nationale et surtout celle du Secrétariat général de l’Assemblée nationale de retirer ces attributs dès la fin de la mandature. Parce qu’effectivement, c’est ce que dit le règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Si on veillait à l’application de cette disposition réglementaire, on n’en serait pas là. N’est-il pas temps de mettre en garde les auteurs de ces actes répréhensibles de poursuites judiciaires auxquelles ils s’exposent.
Paul N’GUESSAN
source : Le Prétoire