Annoncé en grande pompe par le ministre Harouna TOUREH, l’accord entre le Gouvernement et la Centrale syndicale Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) se fait toujours désirer. Qu’est-ce qui s’est passé entre les deux parties ? Seule certitude, les deux parties reconnaissent qu’un consensus avait été effectivement trouvé autour de l’ensemble des points de négociations, mais que des amendements de dernière minute apportés par l’UNTM ont mené à un report de la signature.
Ce vendredi 22 janvier, ou cours d’un point de presse animé par quatre membres du Gouvernement, à la Primature, le ministre du Travail et de la Fonction publique-PPG, Me Harouna Mahamadou TOUREH, avait annoncé de manière péremptoire la bonne nouvelle. Sur la grogne sociale, le Porte-parole du Gouvernement, Harouna TOUREH, a indiqué, sans l’ombre d’aucun doute, que la Transition a pu trouver un accord avec d’autres syndicats. Il en est de même avec l’UNTM avec laquelle un accord qui satisfait les différentes parties (le Gouvernement, la Population, le Patronat et la Centrale), sur l’essentiel des revendications, a été trouvé.
Ce qui présageait que la rédaction et la signature du procès-verbal de conciliation n’étaient qu’une question d’heures.
Près d’une semaine après cette annonce, aucune cérémonie de signature n’est annoncée, malgré les assurances données par le Porte-parole du Gouvernement, Me Harouna Mahamadou TOUREH.
Le ministre est-il allé trop vite en besogne en annonçant la bonne nouvelle qui était très attendue par l’opinion nationale ?
En tout cas, cette annonce phare dans un paysage sombre est très attendue.
Du côté de la médiation, on confirme que le consensus avait été effectivement trouvé entre les deux parties.
Mais contre toute attente, des amendements de dernière minute de la partie syndicale sont venus remettre en cause la signature de l’accord.
Une version plus ou moins confirmée par un membre de la délégation syndicale qui nous a confiés que l’UNTM a fait des observations sur le document final qui ont été transmises à la partie gouvernementale ce lundi . Pour le moment, a-t-il poursuivi, le Gouvernement n’a pas encore réagi à cette nouvelle demande de l’UNTM qui visiblement semble être une pilule difficile à avaler par les autorités de la Transition.
Quoi qu’il arrive, il est d’une nécessité absolue pour les deux parties de s’entendre au risque de plonger le pays dans une autre forme d’instabilité qui n’arrange personne.
Par Abdoulaye OUATTARA.
Source : INFO-MATIN