Le recensement général que vient de lancer l’Institut national de la statistique permettra non seulement de les dénombrer mais aussi de mettre à la disposition des décideurs et des partenaires au développement, des informations fiables.
L’Institut national de la statistique, à travers le département du Plan et de l’Aménagement du Territoire, a procédé, vendredi dernier, au lancement officiel du recensement général des unités économiques du Mali. La cérémonie de lancement, placée sous la présidence du ministre du Plan et de l’Aménagement du Territoire, Adama Tiémoko Diarra, a enregistré la présence de son collègue de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Dr Diakité Aissata Traoré, du représentant de la directrice des opérations de la Banque mondiale, Boubacar Sidiki Walbany, de celui de la Banque africaine de développement au Mali, Niaky Zangbula, du président du conseil du patronat du Mali, Ahmed Chérif Fofana et d’autres personnalités
L’objectif du présent recensement consiste à faire un démembrement exhaustif des unités économiques exerçant sur l’ensemble du territoire malien en vue d’améliorer le système d’information actuel sur les statistiques d’entreprises. Il permettra aussi de mettre à la disposition des décideurs et des partenaires au développement, des informations fiables et à jour sur la structure et les performances par branches d’activités des entreprises et de dresser, pour les besoins de politiques de décentralisation, des profils sectoriels des régions.
De façon spécifique, il s’agit d’améliorer la qualité des statistiques d’entreprises pour une bonne formulation des politiques de développement économique, de constituer la base de sondage des entreprises formelles stratifiées par branche d’activités et par taille, en termes d’effectifs employés et /ou de chiffres d’affaires pour les différentes enquêtes nécessaires à la refonte des comptes nationaux et la mise en place des indicateurs, de disposer d’informations nécessaires à la rénovation des comptes nationaux (passage au SCN 2008 et revalorisation du PIB).
Statistiques fiables. Dans son allocution, le ministre Diarra a expliqué que le renforcement du système de statistique national occupe une place de choix dans la promotion de la croissance économique inclusive. « Il s’agit d’une vaste opération, sur l’ensemble du territoire national, qui concernera tous les segments et secteurs de production de nos unités économiques. Seront visées les petites, moyennes et grandes unités de production, aussi bien des secteurs public et privé que formel et informel », a-t-il expliqué. «La réalisation de l’opération, une première dans notre pays, nécessitera plus de 5 milliards de Fcfa», a précisé le ministre Diarra.
Le représentant du Conseil national du patronat, de son côté, a estimé que les opérateurs économiques ont besoin d’avoir des informations sur le développement et des centres de développement économique dans notre pays pour décider de leurs investissements.
Quant à Niaky Zangbula de la BAD, il a souligné que le recensement permettra d’améliorer la qualité de la mesure de l’activité économique structurelle et conjoncturelle. Par ailleurs, la production de statistiques fiables sur les unités économiques permettra de mettre à la disposition de l’Etat, des universitaires et chercheurs, une base de données robuste et récente de l’activité économique de notre pays. «A partir de ces données de qualité, des informations utiles seront produites pour mettre en évidence les principaux enjeux socio-économiques du pays et formuler des recommandations idoines pour un développement économique inclusif et durable», a-t-il expliqué. Il a ensuite annoncé que la BAD contribuera, au financement de ce recensement général à hauteur de 200 millions de Fcfa dans le cadre de son programme d’appui aux pays fragiles.
Pour sa part, le représentant de la Banque mondiale a assuré que son institution adhère pleinement aux objectifs du présent recensement. « C’est pour cela qu’elle accompagne le gouvernement dans la réalisation de l’activité avec une contribution financière de 4,5 millions de dollars (2,250 milliards de Fcfa) en plus de l’assistance technique et des conseils pour sa réalisation », a-t-il indiqué avant de réitérer son soutien au renforcement du système statistique national de notre pays.
Siné S. TRAORÉ
L’Essor