La 20ème conférence des Plénipotentiaires de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) s’est ouverte lundi 29 octobre 2018 au World Trade Center de Dubaï aux Emirats Arabes Unis. Le ministre en charge de l’Economie numérique et de la Communication, Arouna Modibo Touré, à la tête d’une forte délégation, est présent à ce grand rendez-vous.
Pendant deux semaines et demi, les représentants des 193 Etats membres de l’UIT et les 700 membres associés de l’Union vont se pencher sur le futur des TICs dans le monde pour les 4 prochaines années. Il s’agira pour les 3.000 participants de déterminer les principes généraux de l’Union, dégager un plan stratégique et financier pour les prochaines années et élire les membres de l’équipe dirigeante ainsi que les Etats membres du Conseil et les membres du Comité du règlement des radiocommunications.
La forte délégation malienne est conduite par le ministre de l’Economie numérique et de la Communication, Arouna Modibo Touré. Elle est composée du président de l’Autorité malienne de régulation des télécommunications et des postes (Amrtp), certains membres de l’Amrtp, des représentants de l’Agence pour la gestion du fonds d’accès universel (Agefau) ; du directeur de l’Agetic, de conseillers et des membres du Cabinet du Département et des personnes ressources.
A la tribune de la Conférence, le lundi 29 octobre, le Ministre de l’Economie numérique et de la Communication a présenté la politique nationale en matière de TICs. Selon le ministre Arouna Modibo Touré “le Mali considère les TICs comme un secteur stratégique de développement et notre pays est déterminé à faire de ce secteur un important levier de son développement économique, social et culturel”.
Au nombre des chantiers réalisés, le Ministre a cité, entre autres : la mise en place de l’Autorité de protection de données à caractère personnel, le renforcement de l’Autorité de régulation des télécommunications, l’adoption de lois sur les échanges et transactions électroniques, la cryptologie, la société de l’information et la cybercriminalité au Mali. Le ministre de l’Economie numérique et de la Communication a aussi évoqué le document de stratégie nationale pour le développement de l’économie numérique “Plan Mali numérique 2020” sans oublier la création de l’Agefau (Agence de gestion du fonds d’accès universel) pour stimuler l’accès des couches défavorisées aux services des télécommunications. Il a aussi parlé des réalisations dans le domaine de l’extension de la fibre optique et de l’inclusion numérique.
Mais malgré ces réalisations, des défis restent à relever, a-t-il souligné, notamment en matière d’accès au haut débit en zone rurale, de réduction des tarifs des services de communication et surtout de l’internet.
Il a profité de la tribune de l’UIT pour réaffirmer l’attachement du Mali aux principes fondamentaux de l’Union et surtout à la coopération internationale qui est la seule réponse aux défis liés au développement des technologies de l’information et de la communication dans nos différents pays.
Le Ministre a bouclé son intervention en sollicitant le soutien des délégués à la candidature du Mali pour sa reconduction au sein du Conseil de l’UIT afin de lui permettre de poursuivre sa contribution au rayonnement de l’organisation et au développement des TICs.
A noter que dans le cadre de la campagne pour cette candidature, la délégation malienne a organisé un déjeuner, mercredi 31 octobre dernier, au World Trade Center. Un rendez-vous qui a enregistré la participation d’un nombre important de ministres, délégués et invités de marques. Le secrétaire général de l’UIT, Houlin Zaho, a saisi l’occasion pour rappeler son attachement à notre pays depuis le Forum “Bamako 2000” sur les TICs jusqu’à nos jours. Il s’est dit confiant quant au maintien de notre pays au sein du Conseil d’administration de l’UIT vu les importantes contributions de notre pays pour le rayonnement de l’organisation et le leadership du Docteur Hamadoun Touré qui a dirigé l’organisation durant deux mandats.
A souligner que l’élection du secrétaire général et de son adjoint s’est déroulée hier jeudi. Tandis que l’élection des membres du Conseil de l’UIT est programmée pour le lundi 5 novembre 2018.
Correspondance particulière
Hassane Diombélé CM/MENC
Le Chinois Houlin Zhao réélu hier pour quatre ans à la tête de l’UIT
Le Chinois Houlin Zhao va rester à la tête de l’Union internationale des télécommunications (UIT) pour les quatre prochaines années. Les Etats membres l’ont réélu hier jeudi à Dubaï lors d’une conférence de l’organisation internationale établie à Genève.M. Zhao, spécialiste des technologies de l’information et de la communication, a obtenu 176 voix. Il entamera son second mandat début janvier.
“Nous continuons à connecter” ceux qui ne le sont pas, a affirmé le secrétaire général. Il souhaite établir de nouveaux partenariats. M. Zhao a atteint des avancées “importantes” face aux défis auxquels l’UIT est confrontée, a estimé le ministre chinois des technologies de l’information Wei Miao.
Egalement hier jeudi, le Britannique Malcolm Johnson a de son côté été réélu avec 113 voix comme secrétaire général adjoint.
UIT : Brahima Sanou rate le poste de Vice-Secrétaire général
Le Britannique Malcolm Johnson conserve son poste de Vice-secrétaire général. La victoire tant attendue n’a pas eu lieu. Le Burkinabè Brahima Sanou ne sera pas le prochain Vice-secrétaire général de l’Union internationale des télécommunications. Tel en a décidé la 18eme conférence de la plénipotentiaire de l’Union internationale des télécommunications qui se tient à Dubaï, aux Emirats arabes unis.
Le candidat Brahima Sanou a été battu par le Britannique Malcolm Johnson par le score de 113 voix sur 178 votants. Brahima Sanou n’a récolté que 65 voix
Brahime Sanou quittera donc le siège de l’UIT où il a travaillé pendant huit ans comme Directeur du Bureau de développement des télécommunications.
Les espoirs du Burkina Faso reposent à présent sur sa candidature pour être réélu membre du Conseil de l’Union internationale des télécommunications.
Pour les 13 places réservées à la Région D, celle du continent africain, ils sont 19 pays sur la ligne de départ. Il s’agit de de l’Algérie, du Burkina Faso, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, de l’Egypte, du Ghana, Ghana, du Kenya, du Mali, de la Mauritanie, du Maroc, du Nigeria, du Rwanda, du Sénégal, de la république Sud africaine, du Soudan, de la Tanzanie, du Togo, de la Tunisie et de l’Ouganda. Cette élection se déroulera le lundi 5 novembre 2018 alors que celle des trois directeurs de bureaux se fera à partir de ce vendredi. Z. Y. Koussoubé
Source: Aujourd’hui-Mali